Les Français l'adorent : cette activité automnale peut pourtant mener à une amende de 45 000 euros
Dès l'arrivée de l'automne, le paysage estival français se transforme pour laisser place aux couleurs rouge orangé, qui transforment les forêts françaises en tableaux immersifs. Des promeneurs et des touristes du monde entier se précipitent ainsi dans toutes les forêts du territoire pour observer ce changement.
Et le climat frais et humide de cette période est idéal pour la pousse des champignons. Avec elle, la récolte bat son plein. Cèpes, girolles, chanterelles… les amateurs de champignons s'en donnent à cœur joie. Mais peu d'entre eux savent que la cueillette de ces aliments est très encadrée par la loi française. "La cueillette des champignons est autorisée en forêt domaniale (appartenant à l'État) si elle reste dans le cadre d'une consommation familiale", indique d'abord le site du Service Publique. La récolte à des fins commerciales est ainsi strictement interdite.
Dans les forêts privées, il est important de savoir que les champignons appartiennent au propriétaire du sol. Leur cueillette est uniquement tolérée si le propriétaire a donné son autorisation préalable. Ramasser les champignons dans un domaine privé sans autorisation est ainsi considéré comme du vol. Mais quelle est la quantité à ne pas dépasser ?
La quantité récoltée sans autorisation peut être tolérée seulement si elle reste inférieure à une limite très précise. "Les cueillettes excessives peuvent menacer des espèces, même courantes, comme le muguet ou les jonquilles", explique le Service Publique. Ainsi, le ramassage sans autorisation est limité à 5 litres par cueilleur. Lorsqu'ils ne détiennent pas d'autorisation du propriétaire des lieux, les ramasseurs peuvent s'exposer à une amende extrêmement salée. "Entre 5 et 10 litres, le ramassage sans autorisation préalable constitue une contravention de 4e classe, passible d'une amende maximale de 750 euros", indique l'article R163-5 du Code forestier.
Pire, entre 5 et 10 litres, ce vol peut être puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45000 € d'amende", rappelle le Code forestier. Une somme capable faire passer à quiconque l'envie de consommer des champignons volés… La réglementation concernant les truffes est encore plus stricte puisque leur prélèvement sans autorisation expose à une amende, et ce, quelle qu'en soit la quantité, prévient l'article L 163-11 du Code forestier.
