Encore mieux que le télétravail : de nombreux employés sont prêts à sacrifier une partie de leur salaire pour cet avantage
Le télétravail serait-il déjà dépassé ? Quelques années à peine après s'être imposé dans de nombreux bureaux français, le travail à distance ne satisfait plus totalement les patrons comme certains employés. Mais ces derniers ne comptent pas revenir au bureau à plein de temps, loin de là !
Après avoir obtenu le droit de rester chez eux quelques jours par semaine depuis la pandémie de covid-19, les employés réclament aujourd'hui des horaires plus adaptés à leur rythme de vie. Selon un sondage Owl Labs, 47 % des travailleurs ne bénéficient pas de la flexibilité qu'ils souhaitent, et 37 % d'entre eux déclarent refuser une offre d'emploi d'une entreprise n'autorisant pas d'horaires flexibles. La semaine raccourcie à quatre jours fait ainsi partie des avantages les plus recherchés par les travailleurs. "27 % d'entre eux affirment qu'elle serait un atout si un employeur potentiel la proposait", indique Owl Labs. Ces derniers seraient même prêts à sacrifier 9 % de leur salaire pour obtenir des horaires flexibles !
Par horaires flexibles, il faut comprendre la possibilité d'arrivée et de quitter le bureau à n'importe quelle heure, ou de pouvoir réduire ou rallonger la pause déjeuner à la convenance. Cela permet, entre autres, de s'occuper des enfants ou de se rendre à des rendez-vous médicaux. En France, ce type d'horaires flexibles existe déjà pour certaines professions. Certains travailleurs profitent par exemple de quitter leur bureau tôt dans l'après-midi pour s'occuper de leurs enfants, avant de reprendre le travail pour quelques heures après le dîner. Selon les chiffres du Ministère du Travail, ce dispositif toucherait entre 1,5 et 3 % des salariés. Ces horaires variés et différents chaque jour expliquent par exemple le fait que 82 % des salariés préfèrent les réunions qui se terminent avant 16 h.
Les emplois structurés autour de plages horaires ramassées ou entre-coupées par plusieurs heures portent le nom de "micro-horaires". Et ils sont de plus en plus répandus en Europe et aux États-Unis : "65 % des employés de bureau s'y intéressent, un chiffre qui grimpe à 69 % pour la génération Z et à 73 % pour les millennials (les personnes nées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990, Ndlr)", indique Owl Labs. Selon le magazine économique américain Forbes, cette vision des horaires, adaptée aux rythmes de vie et à la productivité de chaque personne, constituerait même "la prochaine étape de l'avenir du travail".
Même si les chiffres confirment l'efficacité du travail flexible, la confiance des employeurs reste le principal obstacle à sa mise en place. Owl Labs indique que 69 % des managers estiment que le télétravail ou le travail hybride ont accru la productivité, alors que de nombreuses entreprises continuent d'investir dans des logiciels de surveillance des employés. Seuls 19 % des salariés affirment que leur entreprise n'utilise pas d'outils de surveillance.
