Cette star du rap a refusé de signer au RC Lens et il le regrette un peu aujourd'hui

Cette star du rap a refusé de signer au RC Lens et il le regrette un peu aujourd'hui Il est l'un des rappeur les plus connus de France et ses titres sont iconiques. Pourtant, il aurait pu devenir footballeur professionnel, mais il a préféré refuser.

Sport populaire par excellence, le football a parmi les stars et les célébrités de nombreux fans. Il n'est pas rare de voir dans les travées des stades des chanteurs, comédiens ou acteurs. S'ils ne sont pas mis en avant comme aux Etats-Unis, où le premier rang des matchs NBA est souvent rempli par les plus grandes célébrités du moment, les grandes affiches de championnat ou de Ligue des champions attirent leur lot de VIP dans les loges.

Parmi les artistes français, beaucoup ont également joué au foot dans les équipes de jeune et certains auraient même pu envisager une carrière sportive avant de finir sur les plateaux de tournage ou dans les salles de concert. C'est notamment le cas de Bruno Lopes. Né dans un famille de footballeurs amateurs - son père et son frère ainé évoluaient notamment à un bon niveau en Seine-Saint-Denis -, il a commencé à jouer au football dès son plus jeune âge dans le club de sa ville natale, Pierrefitte. Il est ensuite remarqué par le Racing de Colombes pour jouer en cadets, faisant jusqu'à quatre entrainements par semaine.

En 1981, à l'âge de quinze ans, il est repéré par le RC Lens pour intégrer le centre de formation. "Mon père, qui était dirigeant de mon club, a reçu un appel d'un dirigeant du RC Lens", se rappelle l'ancien espoir. "Je jouais en n°10. Avec mon gabarit, plutôt petit, on peut dire que j'étais surtout technique." Mais c'est un autre destin qui l'attend puisque Bruno Lopes prend vite à l'époque le surnom de Kool Shen et se passionne pour le hip-hop, le graff, le breakdance et toute la culture rap qui déboulent alors en France dans les années 1980-1990. Une obsession va alors venir concurrencer le football dans l'esprit du jeune homme : la création d'un groupe de rap, et quel groupe puisqu'il s'agit de NTM.

Kool Shen s'est plusieurs fois exprimé sur ces deux passions qui le tiraillaient à l'époque. C'est l'éloignement géographique qui aura eu raison du ballon rond. "Pour moi, Lens, c'était le bout du monde. C'était quand même ridicule de se dire ça, surtout que deux ans après la proposition du RC Lens, j'allais me barrer tout seul à New York pour faire du breakdance !" Un manque de maturité que Kool Shen regrette sans doute un peu avec le recul.

"C'est quand même un peu dommage. Je pense que j'avais vraiment un bon potentiel, mais je suis de la région parisienne et je ne me voyais pas partir là-bas en internat vers 14-15 ans. J'ai dit à mon père qu'on aurait d'autres opportunités…", expliquait-il dans une interview à Eurosport en 2014.

On ne saura jamais quel joueur aurait pu devenir Bruno Lopes, un numéro dix qui avait apparemment un certain potentiel offensif. Mais ce refus de jeunesse lui a permis de former, en 1983, le groupe "Suprême" du rap français avec un certain Didier Morville, alias Joey Starr. En dehors du rap et du football, Kool Shen a également joué au poker au niveau professionnel et a tourné dans plusieurs films et séries, dont la dernière saison de Engrenages.