Une malédiction française à l'Eurovision ? Après plusieurs mésaventures, c'est déjà mal parti pour 2023

Une malédiction française à l'Eurovision ? Après plusieurs mésaventures, c'est déjà mal parti pour 2023 La France n'a pas remporté l'Eurovision depuis 1977. A croire qu'une malédiction pèse sur l'Hexagone. L'édition 2023 ne semble pas non plus favorable à une victoire de La Zarra, et on vous explique pourquoi.

La France est-elle maudite à l'Eurovision ? C'est l'interrogation que l'on peut se poser après des décennies de défaites au concours de chant européen. Cette année, c'est La Zarra qui a été choisie pour représenter le drapeau tricolore à l'événement qui se tient à Liverpool, ce samedi 13 mai 2023. Va-t-elle enfin offrir la victoire à l'Hexagone et mettre fin à cette longue traversée du désert ? C'est loin d'être assuré.

La France n'a pas remporté l'Eurovision depuis la victoire de Marie Myriam en 1977. Et si la qualité de certaines prestations a pu être critiquée, nos candidats ont aussi plusieurs fois joué de malchance dans cette longue traversée du désert. En 1974 déjà, alors que la chanteuse Dani, en pleine ascension, a toutes ses chances avec sa chanson La Vie à 25 ans, la France est tout bonnement obligée de se retirer de l'événement à cause... des obsèques de George Pompidou qui tombent alors le même jour que la finale ! En 1991, nouvelle tuile : Amina cartonne avec son titre C'est le dernier qui a parlé qui a raison et manque même de gagner puisqu'elle termine ex-aequo avec la Suède. Les jurés doivent désigner un gagnant et décortiquent les chiffres et les règles de l'Eurovision pour départager les pays à égalité et finissent par favoriser le pays nordique.

La polémique qui va saborder la candidature de la France en 1999 est encore plus surprenante. Dès sa sélection, l'artiste française Nayah fera controverse, mais elle s'accrochera pour aller jusqu'au concours pour finalement terminer dans les bas-fonds du classement, à la 19e place. La raison cette fois : la chanteuse a appartenu à une secte religieuse apocalyptique !

La théorie de la malédiction, désormais installée chez certaines fans, va-t-elle de nouveau se vérifier cette année ? De sérieux indicateurs pointent en tout cas vers une défaite de la France à l'Eurovision 2023. Tout d'abord, les bookmakers ne croient pas en une victoire de La Zarra samedi. Ce 11 mai, les parieurs estimaient que la candidate francophone avait 4% de chances de l'emporter, un chiffre en constante baisse depuis plusieurs jours et, surtout, loin derrière la Suède, grande favorite, dont la victoire était estimée dans le même temps à 49%. Si les bookmakers ont pu parfois se tromper dans leurs pronostics, ils avaient parfaitement prédit les victoires de l'Ukraine en 2022, de l'Italie en 2021 ou encore des Pays-Bas en 2019. Pas vraiment encourageant.

Par ailleurs, certains observateurs estiment que l'ordre de passage de La Zarra, en première partie de soirée, sera pénalisante. Le public de l'Eurovision voterait plus facilement pour les dernières prestations vues, c'est-à-dire celles de la fin de soirée. Néanmoins, des contre-exemples, comme la victoire du Néerlandais Duncan Laurence en 2019, viennent mettre à mal cette théorie. Il y a quelques années, à l'inverse, on estimait qu'il valait mieux passer en premier, lorsque l'attention des téléspectateurs était complète.

D'aucuns souligneront aussi le poids de la politique dans le verdict de l'Eurovision. Si l'année dernière, la sympathie envers l'Ukraine en guerre a sans nul doute contribué à la victoire du pays, en plus de la prestation saluée de Kalush Orchestra, la France souffre à l'inverse d'une animosité chronique à son égard qui n'aide pas à obtenir des points des autres pays. Mais gardons espoir : le vote du public peut toutefois inverser la tendance, et une surprise n'est jamais exclue à l'Eurovision.