Brice Hortefeux et l'injure raciste

Brice Hortefeux © Benoît Deshayes, L'Internaute Magazine

Un ministre peut-il être condamné en justice et continuer à exercer ses fonctions ? La question a été posée par l'opposition et dans les médias après la sanction prise contre Brice Hortefeux il y a peu pour "injure à caractère raciste" : 750 euros d'amende, 2000 euros de dommages et intérêts et la publication du jugement. Prise le 4 juin 2010, cette décision du tribunal correctionnel de Paris va être rejugée prochainement en appel après l'interjection du ministre.


Les universités d'été de l'UMP

Les faits remontent à 2009. Lors des universités d'été de l'UMP à Seignosse, dans les Landes, le ministre de l'Intérieur, ancien ministre de l'Immigration, plaisante avec un jeune militant d'origine maghrébine. Dans une vidéo de Public Sénat gardée secrète, puis diffusée par Le Monde sur le Web, ces mots sont reprochés au ministre : "Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". Devant le buzz numérique et le tollé médiatique, Hortefeux explique qu'il parlait des "Auvergnats" et pas des "Maghrébins" ou des "Arabes". S'il exprime des "regrets" il refuse de s'excuser estimant avoir été mal compris. C'est finalement une plainte du Mrap qui provoquera sa condamnation.

Un ministre peut-il être condamné en justice et continuer à exercer ses fonctions ? La question a été posée par l'opposition et dans les médias après la sanction prise contre Brice Hortefeux il y a peu pour "injure à caractère raciste" : 750 euros d'amende, 2000 euros de dommages et intérêts et la publication du jugement. Prise le 4 juin 2010, cette décision du tribunal correctionnel de Paris va être rejugée prochainement en appel après l'interjection du ministre. Les universités d'été de l'UMP Les faits remontent à 2009. Lors des universités d'été de l'UMP à Seignosse, dans les Landes, le ministre de l'Intérieur, ancien ministre de l'Immigration, plaisante avec un jeune militant d'origine maghrébine. Dans une vidéo de Public Sénat gardée secrète, puis diffusée par Le Monde sur le Web, ces mots sont reprochés au ministre : "Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". Devant le buzz numérique et le tollé médiatique, Hortefeux explique qu'il parlait des "Auvergnats" et pas des "Maghrébins" ou des "Arabes". S'il exprime des "regrets" il refuse de s'excuser estimant avoir été mal compris. C'est finalement une plainte du Mrap qui provoquera sa condamnation.
© Benoît Deshayes, L'Internaute Magazine