Annonce de Trump sur l'immigration : ils ne pourront plus entrer aux Etats-Unis, la liste des 19 pays concernés
C'est désormais officiel, après l'attaque de deux membres de la garde nationale par un suspect afghan à Washington, mercredi 26 novembre, puis l'annonce de la mort de la soldate touchée, Donald Trump a décidé ce mercredi de suspendre toutes les demandes d'immigration en provenance de 19 pays. Cette suspension concerne les personnes provenant de 12 pays dont les ressortissants n'avaient plus le droit de se rendre aux Etats-Unis depuis juin et aux ressortissants de sept autres pays, selon un mémorandum des services de l'immigration consulté par l'Agence France-Presse (AFP).
Selon lui, la population étrangère des Etats-Unis s'élève à 53 millions de personnes, "dont la plupart sont sous aide sociale, proviennent de nations en faillite, de prisons, d'institutions psychiatriques, de gangs ou de cartels de la drogue". Une situation qui "ronge" les "patriotes" américains. Donald Trump a également épinglé le bilan de son prédécesseur à la Maison-Blanche en matière d'immigration. Voilà pourquoi, il entend "mettre fin à tous les millions d'admissions illégales de Biden", comme indiqué sur Truth Social.
Le républicain a également assuré la semaine dernière que son gouvernement allait "chasser toute personne qui n'est pas un atout pour les Etats-Unis ou qui est incapable d'aimer notre pays, mettre fin aux bénéfices et subventions fédéraux pour les non-citoyens de notre pays, dénaturaliser les migrants qui nuisent à la tranquillité nationale, et expulser tout ressortissant étranger qui constitue un fardeau public, un risque pour la sécurité ou qui n'est pas compatible avec la civilisation occidentale", explique-t-il.
Les demandes de cartes vertes et de naturalisation suspendues
Le soir de l'attaque à Washington, Donald Trump avait réagi en annonçant un durcissement de sa politique anti-immigration. Le directeur des services d'immigration, Joseph Edlow, annonçait dès le lendemain avoir "ordonné un réexamen complet et rigoureux de chaque carte verte délivrée à tout ressortissant étranger provenant de pays jugés préoccupants", ils sont 19.
Et d'après les informations de l'agence de presse britannique Reuters, le président des Etats-Unis aurait formulé cette demande dès la veille, y compris sur les demandes d'asiles approuvées sous l'administration Biden. Ce permis - la carte verte - accordant le titre de résident permanent aux Etats-Unis sera justement réexaminé pour les immigrés originaires d'Afghanistan, mais aussi de 18 autres pays. En plus des demandes de cartes vertes, les demandes de naturalisation sont aussi interrompues.
Iran, Somalie, Cuba... Tous les pays impactés
Le site 24Heures dresse la liste complète des pays concernés. Il s'agit de l'Afghanistan, de la Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de la Guinée équatoriale, de l'Érythrée, d'Haïti, de l'Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan, du Yémen, du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela. Mardi 2 décembre, le président des Etats-Unis s'en est même violemment pris à l'un de ces pays, la Somalie, affirmant que les migrants de ce pays d'Afrique ne devraient pas être les bienvenus aux Etats-Unis. "Je n'en veux pas dans notre pays" a-t-il dit
Enfin, d'après un dossier du gouvernement américain consulté par Reuters, le tireur présumé de l'attaque de Washington, Rahmanullah Lakanwal, avait obtenu l'asile cette année sous la présidence de Donald Trump. De plus, certains responsables du FBI, de la CIA et du département de la Sécurité intérieure ont affirmé qu'il n'avait pas fait l'objet d'un "examen minutieux à son arrivée", abonde l'AFP. Une information qui a peut-être motivé encore davantage Donald Trump à durcir sa politique anti-immigration.