Voici le temps à ne pas dépasser sur les réseaux sociaux... et ce qu'il peut se passer pour les jeunes qui vont au-delà

Voici le temps à ne pas dépasser sur les réseaux sociaux... et ce qu'il peut se passer pour les jeunes qui vont au-delà Limiter son usage des réseaux sociaux est bénéfique et c'est démontré ! D'après une expérience scientifique récente, s'autolimiter a d'importantes vertus.

Communiquer et partager sur les réseaux sociaux, discuter avec ses amis en ligne.... okay, mais dans la limite du raisonnable ! Rester sur son téléphone trop longtemps n'est évidemment pas très malin, le dire revient à enfoncer des portes ouvertes. Mais la recherche avance sur ce sujet et donne des éléments de plus en plus tangibles pour parler de ce phénomène.

D'après des avis émis en mai 2023 par l'American Psychological Association, deux tendances sont étroitement liées : les jeunes utilisent davantage les médias sociaux et les sentiments de solitude s'amplifient. Concomitance ou corrélation ?

Des chercheurs de l'Université d'Etat de l'Iowa ont mené une expérience de deux semaines impliquant 230 étudiants. La moitié d'entre eux a été invitée à limiter son utilisation des réseaux sociaux à 30 minutes par jour et a reçu des rappels quotidiens automatisés à cet effet. Résultat : ce groupe test a obtenu des scores significativement inférieurs pour l'anxiété, la solitude et la peur de manquer à la fin de l'expérience par rapport au groupe témoin. Aller au-delà crée au contraire des effets négatifs et amplifie le mal-être.

De la "fierté" à savoir se modérer

Les jeunes du groupe test ayant expérimenté les "30 minutes de réseaux sociaux par jour, pas plus" ont également obtenu des scores plus élevés pour "l'affect positif", que les chercheurs décrivent comme "la tendance à ressentir des émotions positives décrites avec des mots tels que "excité" et "fier".

En prime, les chercheurs ont constaté que les avantages psychologiques de la réduction des médias sociaux s'étendaient aux participants qui dépassaient occasionnellement la limite de temps de 30 minutes par jour. "La leçon est ici qu'il ne s'agit pas d'être parfait mais de faire des efforts, ce qui fait la différence. Je pense que l'auto-limitation et l'attention sont les ingrédients secrets, plus que la référence de 30 minutes", déclare Ella Faulhaber, titulaire d'un doctorat en interaction homme-machine et auteure principal de l'article scientifique.