Cette petite caméra piège les automobilistes – elle sanctionne une infraction très répandue
On en voit de plus en plus dans nos villes, et plus particulièrement dans les centres-villes. Pour des questions de sécurité, de nombreuses municipalités font le choix de s'équiper en caméras pour surveiller ce qui se passe dans les rues. Les images, diffusées dans un centre de vidéosurveillance, sont scrutées par des opérateurs qui ne lâchent pas les écrans des yeux.
Utiles pour repérer d'éventuels actes d'incivilité, comme des vols par exemple, ces caméras ne servent pas qu'à "fliquer" la population. Vous ne le savez peut-être pas encore, mais les images filmées permettent aussi de sanctionner les automobilistes qui se rendent coupables d'infractions routières.
Non respect d'un feu rouge, d'un stop, d'un cédez-le-passage, stationnement gênant, usage des voies réservées aux bus et aux taxis, usage du téléphone au volant, circulation sans plaques d'immatriculation... Au total la vidéo-verbalisation peut repérer une vingtaine d'infractions du Code de la route ! Alors, si vous voyez un panneau signalant une zone surveillée par des caméras, ouvrez bien les yeux et redoublez de vigilance. Surtout que parmi les infractions les plus souvent sanctionnées par la vidéosurveillance, il en existe une particulièrement courante.

Lorsqu'une rue est équipée de caméras, les agents chargés de visionner les images ont tout le loisir de repérer les automobilistes qui refusent de céder la priorité aux piétons. Si une bonne partie des conducteurs ralentit et laisse passer les personnes souhaitant traverser la route sur les passages qui leur sont réservés, certains font comme si les larges bandes blanches au sol n'existaient pas.
Cette infraction, sévèrement punie par le Code de la route, est facilement décelable grâce aux caméras de surveillance. Ces dernières sont d'ailleurs d'un grand secours lorsqu'un accident se produit. Les images peuvent être utilisées pour retrouver le coupable, grâce notamment à une description précise du véhicule et surtout à son immatriculation.
Pour rappel, dans le Code de la route, refuser la priorité à un piéton entraîne une amende de 135 euros, laquelle s'accompagne systématiquement d'un retrait de 6 points sur le permis de conduire. Dans le cas où la collision a provoqué une blessure grave, les sanctions peuvent être plus lourdes. Le fautif risque alors la suspension de son permis, jusqu'à 3 ans, une majoration de son amende, et même une peine de prison dans les cas les plus dramatiques.
Pour ne pas en arriver là, il faut toujours veiller à respecter scrupuleusement les règles sur la route. Et pas seulement dans les zones munies de caméras de surveillance où, vous le savez désormais, rien n'échappe aux yeux de Big Brother.