The Brutalist : la critique est unanime, voici pourquoi il faut absolument voir ce film au cinéma Sorti le 12 février 2025, "The Brutalist" est l'un des événements cinéma du mois qu'il ne faut pas rater avant les Oscars.

Face à Bridget Jones 4 ou Captain America : Brave New World, ce film d'auteur américain s'impose pourtant comme l'événement ciné du 12 février 2025. Car depuis son avant-première mondiale à la Mostra de Venise 2024, qui lui a valu le Lion d'Argent de la mise en scène, The Brutalist s'est imposé comme un concurrent sérieux des cérémonies de remise de prix américaines. 

Cette fresque de 3h30 (coupée par un entracte de 15 minutes) suit László Toth, un architecte juif né en Hongrie, qui émigre aux Etats-Unis en 1945 après avoir vécu l'enfer dans les camps de concentration. Il souhaite vivre son rêve américain, et attire la curiosité d'un riche aristocrate qui lui commande la création d'un monumental centre culturel. Mais l'American Dream de László Toth va se transformer rapidement en cauchemar...

Un film salué par la critique

Adrien Brody est impressionnant dans le rôle principal, et donne la réplique à une myriade d'acteurs époustouflants dans les seconds rôles, dont Felicity Jones (Rogue One) et Guy Pearce (Memento) en tête. Cette épopée qui se déroule sur 30 ans dénonce la violence avec laquelle les États-Unis traite les immigrés, figures respectées dans leurs pays d'origine, broyés par le racisme, le capitalisme et l'antisémitisme une fois sur la terre américaine. 

Le tout est servi par des choix de mise en scène innovants et des décors écrasants (la Statue de la Liberté, à l'envers et en contre-plongée, qui symbolise en une image implacable tout le propos du film) pour démontrer les revers du rêve américain. Une oeuvre qui parle du passé qui reste terriblement actuelle. 

"Chef-d'oeuvre" pour Libération, "film monumental" pour Cinemateaser qui marque "la naissance d'un cinéaste exceptionnel" selon Première, "sublime et solide sur ses fondations" pour La Voix du Nord... La critique française est conquise. The Brutalist s'impose déjà au moins comme l'un des longs-métrages à voir absolument cette année. Noté 4,4/5 par la presse sur Allociné, il décroche également la note spectateur de 4,1/5, en faisant déjà l'un des succès critique de ce début d'année.

Favori des Oscars

Il n'est donc pas exagéré de dire que The Brutalist s'impose comme l'un des très sérieux concurrents pour les Oscars. Après la débâcle qui entoure Emilia Pérez le drame de Brady Corbet peut être l'un des grands favoris de la soirée qui se déroulera le 2 mars 2025. Il est cité dans 10 catégories, notamment pour l'Oscar du Meilleur film, Meilleure réalisation, Meilleur acteur et Meilleure actrice dans un second rôle et Meilleur acteur dans un second rôle. Remporter les statuettes viendrait auréoler une belle campagne, puisque le long-métrage a déjà remporté trois Golden Globes (Meilleur film dramatique, Meilleure réalisation, Meilleur acteur dans un film dramatique).

Polémique autour de l'IA

A moins qu'une controverse autour de l'usage de l'IA en salle de montage ne vienne entacher les chances du film ? Il est notamment reproché aux équipes d'avoir utilisé l'intelligence artificielle pour améliorer les accents hongrois d'Adrien Brody et Felicity Jones dans un souci d'authenticité, et d'avoir créé des bâtiments du film artificiellement. Le réalisateur Brady Corbet a réagi dans un communiqué de presse : "les performances d'Adrien Brody et Felicity Jones sont entièrement les leurs", a-t-il fait savoir le 20 janvier dernier. "Ils ont travaillé pendant des mois avec une spécialiste du dialecte pour perfectionner leurs accents. La technologie de Respeecher [société derrière l'IA] a été utilisée uniquement pour le montage des dialogues en hongrois, afin d'affiner certaines voyelles et lettres pour plus de précision. L'objectif était de préserver l'authenticité des performances d'Adrien Brody et de Felicity Jones dans une autre langue et non de les remplacer ou de les modifier, et ce dans le plus grand respect du métier".

Brady Corbet a également démenti le fait que les bâtiments du film seraient créés par IA : "Toutes les images ont été dessinées à la main par des artistes. Pour clarifier, dans la vidéo commémorative en arrière-plan, notre équipe éditoriale a créé des images intentionnellement conçues pour ressembler à de mauvais rendus numériques des années 1980".

Synopsis -  Sur près de 30 ans, ce film suit l'histoire de László Toth, un architecte juif né en Hongrie. Revenu des camps de concentration, il émigre avec sa femme après la Seconde Guerre mondiale pour connaître l'"American Dream".

Film dramatique