Jeux paralympiques 2024 : quels sont les différents handicaps "autorisés" pour y participer ?

Jeux paralympiques 2024 : quels sont les différents handicaps "autorisés" pour y participer ? Être un grand sportif et avoir un handicap ne permet pas forcément de participer aux Jeux paralympiques.

Aux Jeux paralympiques, il existe différentes catégories dans le même sport afin de permettre une véritable équité entre les athlètes. Un handicap physique ou mental n'est pas le même pour tout le monde et il pourrait y avoir des injustices suivant la classification des handicaps dans ces différents sports. La classification d'un sportif est opérée par un groupe de spécialistes qui évaluent sa situation en se posant trois questions principales :

  • L'origine du handicap de l'athlète est-il compatible avec l'une des 10 catégories définies par le Comité International Paralympique (IPC) ?
  • L'athlète a-t-il le minimum de handicap requis dans le sport considéré ?
  • Quelle catégorie de compétition est la plus adaptée au niveau de limitation d'activité constaté pour ce sportif dans ce sport particulier avec, éventuellement, avec ce matériel spécifique ?

Par exemple, il n'y a aucune catégorie pour la déficience auditive, quelle que soit la discipline. Un constat "logique" car les sourds et malentendants ne participent pas aux Jeux paralympiques, mais aux Deaflympics (Jeux olympiques des sourds ou Jeux mondiaux des sourds). "Au sein de la communauté sourde, le soutien à des Jeux séparés est massif. Les personnes sourdes ne se considèrent pas comme invalides, en particulier sur le plan physique. Nous nous considérons plutôt comme faisant partie d'une minorité culturelle et linguistique" explique le Comité international des sports des sourds.

Les dix catégories d'handicap, obligatoirement, permanents

Voici selon le site de l'équipe de France paralympique, les différents handicaps acceptés pour participer aux Jeux paralympiques

  • Perte de force musculaire : capacité réduite ou incapacité de contraction musculaire volontaire.
  • Perte de mobilité articulaire passive : diminution de la mobilité ou mobilité passive impossible d'une ou plusieurs articulations.
  • Atteinte d'un membre : absence totale ou partielle d'un os ou d'une articulation, congénitale ou conséquence d'un traumatisme ou d'une maladie.
  • Différence de longueur de jambe : jambes de longueurs différentes, consécutivement à un problème de croissance ou à un traumatisme. Dans la plupart des sports paralympiques, la différence minimale admise est de 7cm.
  • Petite taille : longueurs réduites des os des jambes et/ou du tronc. Une taille maximum est fixée dans les sports concernés. En athlétisme, par exemple, la taille maximum est de 1m45 chez les hommes et de 1m37 chez les femmes.
  • Hypertonie : accroissement de la tension musculaire et réduction de la capacité d'un muscle à s'étirer suite à une atteinte du système nerveux central.
  • Ataxie : problème de coordination motrice suite à une atteinte du système nerveux central.
  • Athétose : mouvements lents, continus et involontaires.
  • Déficience Visuelle : vision réduite ou nulle suite à une détérioration de l'appareil oculaire, du nerf optique ou du cortex visuel. Le handicap visuel minimum accepté est de 1/10ème du meilleur œil après correction ou un champ visuel réduit à 20° maximum.
  • Handicap intellectuel : déficience intellectuelle et limitation des capacités d'adaptation, affectant les aptitudes sociales, conceptuelles et pratiques nécessaires dans la vie quotidienne. Ce handicap doit être présent avant l'âge de 18 ans. La mesure du Quotient Intellectuel fait partie des éléments pris en compte, ce dernier ne devant pas dépasser 70.

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