"Le tennis ? Ça reste un sport de..." : Yannick Noah balance et s'agace

"Le tennis ? Ça reste un sport de..." : Yannick Noah balance et s'agace Yannick Noah, figure emblématique du tennis français, s'est lâché à l'occasion d'une journée organisée pour son association à Roland-Garros.

Yannick Noah est un nom qui résonne fort dans l'histoire du tennis. En 1983, il devient le premier Français depuis le début de l'ère Open à triompher à Roland-Garros, inscrivant ainsi son nom parmi les grands du sport. On attend d'ailleurs sa succession depuis plusieurs années. Mais Noah ne s'est pas arrêté là. Le tennis, toujours présent dans son cœur, suscite chez lui des réflexions sans langue de bois. Il fait part de ses opinions ouvertes sur le sport qui l'a rendu célèbre. Pour nombre d'entre nous, le tennis fait rêver. Grâce à des icônes comme Noah, il a gagné une popularité considérable. Mais pratiquer le tennis à un haut niveau exige des ressources financières conséquentes. C'est une discipline où l'équipement, les entraînements spécialisés et les déplacements s'accumulent en frais. La quête de sponsors devient alors presque indispensable pour certains.

Yannick Noah n'hésite pas à mettre en lumière cette réalité. Avec son initiative "Fête le Mur", il témoigne que louer un terrain, acheter des balles ou des raquettes représente une pression financière, surtout dans des pays où le revenu moyen est faible. Selon lui, même en France, où le tennis est plus accessible, le sport reste onéreux dans certains quartiers. "Ca reste un sport de riche" explique-t-il.

Noah va plus loin en remarquant que le défi financier n'est qu'une facette des obstacles à surmonter. Le tennis exige un développement technique long et rigoureux qui contraste avec d'autres sports où la progression peut être plus rapide. Le tennis requerrait un investissement précoce bien plus conséquent, limitant l'émergence de nouveaux talents, particulièrement dans des régions avec peu de ressources. Malgré ces défis, Yannick Noah se réjouit de voir le tennis croître en popularité en Afrique, et plus particulièrement dans des pays comme le Rwanda, où un tournoi Challenger a récemment été organisé. Pour lui, ces initiatives sont cruciales pour susciter l'engouement des jeunes et offrir une visibilité accrue à un sport encore balbutiant sur le continent, sauf exceptions comme le Maroc et l'Afrique du Sud.