Résultat de Thierry Mariani aux régionales : échec cuisant, battu et renversé par Muselier !
Thierry Mariani a raté son pari et c'est sur une énorme déception pour le RN que se terminent ces élections régionales en PACA. Annoncée à sa portée, la région reste entre les mains de Renaud Muselier, net vainqueur à l'issue du 2e tour. La région était la seule où un candidat du RN était arrivé en tête du premier tour...
[Mis à jour le 28 juin 2021 à 08h39] Enorme déception pour le Rassemblement National en région PACA. Annoncé nettement en tête des sondages avant le premier tour, encore en tête au deuxième tour malgré une avance moins importante qu'escomptée, Thierry Mariani ne sera pas élu à la tête de la région Provence Alpes-Côte d'Azur. Le candidat RN a vécu une douche froide dimanche à l'annonce des résultats du 2e tour des élections régionales, Renaud Muselier étant rapidement annoncé en tête. Le candidat LR conserve les rênes de la région au terme d'un scrutin annoncé serré et transformé en nette victoire pour le candidat sortant, annoncé vainqueur dès le début de soirée au vu de premières estimations qui ne laissaient guère de doutes. Au final, et selon les résultats définitifs publiés dans la nuit de dimanche à lundi, Renaud Muselier obtient 57,30% des suffrages contre 42,70% pour Thierry Mariani.
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La meilleure chance du RN a échoué, une déconvenue qui va peser lourd
Dimanche dernier, à l'occasion du premier tour, Thierry Mariani avait pourtant incarné LA victoire du Rassemblement national lors du premier tour, en étant le seul candidat RN à arriver en tête des intentions de vote. Mais le score obtenu n'était pas celui attendu et annoncé par les sondages. Le candidat espérait en effet dépasser les 40% et bénéficier d'une avance de presque dix points sur son principal rival, Renaud Muselier. A l'arrivée, les suffrages ne le créditaient que de 36,38% et l'avance sur le républicain s'était réduite de moitié... Ce 2e tour des élections régionales était par conséquent l'un des immenses enjeux de ce scrutin des régionales 2021. Le candidat du Rassemblement national Thierry Mariani était en effet la meilleure chance du parti pour remporter une région mais n'a pas échappé au front républicain, bien que la stratégie n'était pas clairement nommée. Dans son discours peu après 20h, Renaud Muselier a d'ailleurs salué "une victoire collective " remerciant des électeurs ayant voté "au-delà de leurs différences" et " "de leurs appartenances politiques ".
Le front républicain a visiblement été fatal à Thierry Mariani, lui qui pensait pouvoir contourner l'obstacle lorsque Jean-Laurent Félizia martelait en début de semaine qu'il se maintenait au deuxième tour. Le candidat RN s'était même réjoui de la décision de son concurrent sur France Bleu Azur : "C'est tout à fait normal qu'une liste qui a franchi les 10% au premier tour se maintienne (...) et c'est cohérent que les forces de gauche, socialistes et communistes, ne rejoignent pas la liste de Renaud Muselier". Son discours a changé quand le candidat de gauche est revenu sur sa décision et a préféré faire barrage au RN. "Je n'ai pas le droit de jouer avec le feu pour l'avenir de nos enfants, de prendre le risque de laisser Marine Le Pen faire de la région Paca le marchepied de ses ambitions" expliquait Jean-Laurent Félizia.
Thierry Mariani a alors fustigé des "alliances contre nature" : "On a le candidat désormais qui représente à la fois Macron, LR Agir, le MoDem, le PS et le PC. Donc quand on me dit que Muselier est le candidat du Front républicain, est-ce que vous croyez que c'est très républicain de vouloir faire des alliances contre nature pour empêcher les électeurs de s'exprimer ?". Des pontes de la politique avaient exprimé leur soutien à Renaud Muselier comme Nicolas Sarkozy, le 24 juin. Certains ne se sont pas contentés d'appeler à faire front contre le RN mais avaient dressé un portrait peu flatteur du candidat lepéniste à l'instar de Yannick Jadot sur BFMTV le 25 juin. Le patron d'EELV a décrit Thierry Mariani comme " l'ami et le complice […] des dictateurs du monde entier".
Muselier – Mariani, meilleurs ennemis
La bataille a fait rage entre les deux têtes de liste en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les sondages donnaient l'avantage au candidat du Rassemblement national. Thierry Mariani avait d'abord critiqué le bilan du président sortant en matière de sécurité et l'a accusé d'avoir déboursé davantage en recrutement de collaborateurs que pour lutter contre l'insécurité dans les transports. Renaud Muselier a répondu par l'attaque en portant plainte contre son rival pour "propagation de fausses nouvelles en période électorale". Œil pour œil, dent pour dent, le Républicain ne s'est pas arrêté là et à remis en question la légitimité de Thierry Mariani pour se présenter dans une région dans laquelle il ne vit plus. Les piques ont ensuite été régulières entre les deux hommes. Etonnement, pendant longtemps les élus était bons camarades au sein du parti de droite. Ils ont commencé en même moment et ont fait leur début de carrière en Paca, l'un dans les Bouches-du-Rhône, l'autre dans le Vaucluse. Quelques décennies plus tard, l'heure n'est visiblement plus à la camaraderie et la lutte a été âpre jusqu'au scrutin...