Régionales 2015 : un remaniement après les élections ? Pourquoi ça se précise

Régionales 2015 : un remaniement après les élections ? Pourquoi ça se précise Claude Bartolone appelle François Hollande à un nouveau remaniement du gouvernement après les régionales 2015, dans le but de renforcer la majorité.

Venant de l'actuel président de l'Assemblée nationale, que l'on annonçait "premier ministrable" il y a quelques mois et candidat à la présidence de la région Ile-de-France, voilà un appel qui n'a rien d'anodin : dans une interview donnée au Monde, Claude Bartolone interpelle directement François Hollande. "Après les régionales et la COP 21, je souhaite qu'il y ait un remaniement qui permette à nos partenaires écologistes de participer au gouvernement, aux côtés des radicaux et de tous les socialistes". Et d'ajouter, pour justifier un nouvel arbitrage de l'exécutif pour recomposer une nouvelle équipe ministérielle : "On ne peut gagner et transformer notre pays qu'avec une gauche unie".

A vrai dire, on imagine mal comment François Hollande qui fait l'éloge publiquement, dès qu'il en a l'occasion, du rassemblement et des nécessaires compromis auxquels se tenir dans l'intérêt général, pourrait se passer du soutien des écologistes pour préparer la présidentielle 2017. Et s'il ne veut pas voir la gauche s'effriter comme en 2002, le chef de l'Etat devra donner des gages à tous ses alliés. L'entrée au gouvernement des écologistes est un scénario de plus en plus impérieux pour celui qui pourrait briguer un second mandat. Après les régionales, la porte sera grande ouverte, d'autant que les Verts auront peut-être de quoi regretter la constitution de listes autonomes aux régionales 2015 s'il ne parviennent pas à conserver leur matelas d'élus dans les conseils régionaux.

Jouer l'union en vue des présidentielles, cela passe aussi par des négociations avec le Parti radical de gauche. Et là encore, la piste d'un remaniement en janvier semble peser dans la balance. Le parti de Jean-Michel Baylet est en pleines tractations avec le Parti socialiste. Manifestement très mécontent des premières propositions faites par la rue de Solferino, le patron du PRG a claqué la porte des négociations. Et si le bras de fer annonçait d'autres négociations, avec dans la balance la présence du PRG au gouvernement ?  L'exécutif a de quoi se monter exigeant, 3 membres du PRG sont actuellement dans l'équipe gouvernementale, il est peu probable que le fidèle allié du PS quitte l'équipe de Manuel Valls pour des désaccords sur le scrutin de décembre prochain.