Adrien Quatennens : "Je sais que j'ai déçu", le député LFI renonce à se présenter aux législatives

Adrien Quatennens : "Je sais que j'ai déçu", le député LFI renonce à se présenter aux législatives Adrien Quatennens a annoncé ce dimanche 16 juin retirer sa candidature lors des prochaines législatives sous la bannière LFI. Son investiture avait provoqué une crise au sein du Nouveau Front populaire après sa condamnation pour violences conjugales.

Le député sortant Adrien Quatennens a annoncé ce dimanche qu'il renonçait à sa candidature dans le Nord pour les élections législatives anticipées. Investi par la France Insoumise malgré les contestations liées à sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales, le député ne voulait pas que sa candidature "soit utilisée contre La France insoumise et le Nouveau Front populaire pour leur nuire dans un moment où toute l'énergie doit être utilisée pour battre l'extrême droite", a-t-il déclaré dans une allocution à la presse.

D'autant que l'investiture de Quatennens dans ce qu'on appelait encore il y a peu la Nupes s'était faite en même temps que l'éviction de plusieurs figures contestataires, dont Alexis Corbière et Rachel Garido, qui étaient en conflit avec Jean-Luc Mélechon. "Je sais que cette décision va décevoir beaucoup de monde, mais il me semble qu'elle va en soulager encore davantage", a ajouté le député LFI. "J'ai la conviction intime que ma situation n'est qu'un prétexte utilisé pour faire de la politique. J'ai le droit de le penser. Et à cet instant, j'estime que j'ai le droit de le dire", a-t-il assuré avant de confier : "je sais que j'ai déçu ". Dans un communiqué, la France insoumise a salué "cette décision de responsabilité, prise en accord avec la direction" du parti. LFI investit à sa place Aurélien Le Coq, "co-animateur national des Jeunes insoumis.es".

Une source de tensions

La question de l'investiture d'Adrien Quatennens sous la bannière du Nouveau Front populaire lors des élections législatives anticipées avait provoqué de vifs débats au sein de la nouvelle alliance des gauches, en raison de sa condamnation pour violences conjugales en décembre 2022. 

Depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale et l'entrée dans la campagne des législatives anticipées, le sujet de l'investiture d'Adrien Quatennens était source de tensions au sein des partis de gauche. Dès le soir de la dissolution, la députée écologiste Sandrine Rousseau avait ainsi estimé sur BFMTV que "l'investiture d'Adrien Quatennens se pos[ait]", et que cela faisait partie des "choses" qui devaient être "discutées".

"Nous n'apporterons pas notre soutien à un candidat qui a été condamné", avait affirmé le 13 juin sur la même chaîne le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel. Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, avait de son côté indiqué, ce vendredi sur BFMTV, que les socialistes n'afficheraient pas leur logo "sur les affiches et les tracts" d'Adrien Quatennens.

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