Cette plante paraît inoffensive mais peut vous conduire à l'hôpital, elle se répand à vitesse grand V
À l'heure de la végétalisation, cette plante ne fait pas l'unanimité bien au contraire. Elle fait même l'objet d'un "dispositif de surveillance et de lutte", alerte la préfecture du Cantal sur son site officiel. Importée à l'origine d'Amérique du Nord, cette plante gagne énormément de terrain ces dernières années, et plus particulièrement dans certains territoires de l'Hexagone.
Certains départements sont particulièrement concernés par les importants désagréments inhérents à cette plante. La Creuse, l'Allier, le Cantal, la Nièvre, la Saône-et-Loire, la Loire, le Rhône, l'Ain, l'Isère, la Drôme, l'Ardèche, le Gard, le Tarn-et-Garonne, le Vaucluse et les Pyrénées Orientales. L'Auvergne-Rhône Alpes reste la région française la plus touchée. Ces plantes "se développent et colonisent de nombreux milieux : friches, parcelles agricoles, chantiers, bords de route et de cours d'eau… Les terrains laissés à nu sont des lieux de prédilection" pour leur croissance, indique la préfecture du Cantal.
Une réglementation nationale a été mise en place en 2017 pour lutter contre cette espèce nuisible : l'ambroisie. Une plante que se développe à vue d'œil grâce à la dispersion de ses graines. Or, un pied d'ambroisie pour produire des milliers de graines qui résistent des dizaines d'années dans le sol. Et une fois en place, l'espèce est résistante : "Si vous la coupez, elle repousse encore plus. Il faut l'arracher entièrement et la laisser sur place tant qu'elle n'a pas produit de graines", explique l'adjoint au maire de Rabouillet, une commune des Pyrénées-Orientales touchée par le fléau, sur France 3 Occitanie. L'ambroisie "prend aussi la place d'autres plantes, notamment en agriculture" et entraîne des pertes de rendements, peste Anne-Marie Ducasse-Cournac, spécialiste des espèces nuisibles pour FREDON Occitanie.

Le problème principal de l'ambroisie est ailleurs : sa nocivité extrême pour l'humain. L'Anses estime qu'entre 1 et 3,5 millions de personnes seraient allergiques à cette plante qui se décline en une quarantaine d'espèces, dont quatre présentes dans l'Hexagone : l'ambroisie à feuilles d'armoise, l'ambroisie trifide, l'ambroisie à épis lisses et l'ambroisie à feuilles fines.
L'ambroisie peut provoquer des rhinites, des conjonctivites, des rougeurs de la toux ou de l'eczéma à cause de son pollen, une des "plus problématiques en France" selon l'Anses. L'allergie peut être "particulièrement invalidante", et "dans 50 % des cas" elle peut entraîner l'apparition de l'asthme ou provoquer son aggravation", met en garde l'ARS de Nouvelle-Aquitaine. Les troubles liés à l'ambroisie "qui entrainent fatigue, consommation de médicaments (...) peuvent parfois conduire à une hospitalisation", alerte la ville de Vichy. Sa floraison démarre fin juillet et peut se poursuivre jusqu'à fin octobre, avec un pic de pollen entre août et septembre.
Pour lutter contre l'ambroisie et ses effet, il est possible de signaler sa présence sur la plateforme dédiée ou en contactant le numéro suivant : 0 972 376 888. Son apparition peut être prévenue par la mise en place d'"un couvert végétal sur les terrains nus ou en friche" comme du broyat autour des plants et arbustes" et par les "bonnes pratiques agricoles : rotation des cultures, couverture végétale des sols et limiter les déplacements de terre favorisant son installation dans les champs".