Cette exoplanète observée par James Webb pourrait être favorable à la vie
Le télescope spatial James Webb a découvert un potentiel océan ainsi que des molécules contenant du carbone sur une lointaine exoplanète. Cap sur ce monde éloigné qui pourrait nous réserver quelques surprises.
Découverte en 2015 par le télescope Kepler, K2-18b est une exoplanète évoluant à 120 années-lumière de la Terre. Qualifié de mini-Neptune, cet astre a la particularité de se trouver dans la zone d'habitabilité de son étoile, une naine rouge située dans la constellation du Lion. On savait depuis 2019 que l'atmosphère de cette planète lointaine était riche en hydrogène grâce aux mesures réalisées par le télescope spatial Hubble mais de nouvelles informations étonnantes sur l'environnement de ce monde viennent de nous parvenir.
Cette fois, c'est le télescope James Webb qui a tourné ses instruments vers cet astre et y a découvert la présence de méthane et de gaz carbonique ainsi que l'absence d'ammoniac. Ces éléments sont autant d'indices de l'existence d'un océan dissimulé sous l'atmosphère de la planète. Cerise sur le gâteau, les scientifiques pensent avoir décelé des traces de sulfate de diméthyl, une molécule qui sur Terre n'est produite que par des organismes vivants. De quoi attiser la curiosité des chercheurs en quête de signes de vie dans l'Univers.
En étudiant des données collectées par le télescope @ESA_webb, une équipe d'astronomes a découvert des molécules de méthane et de dioxyde de carbone dans l'atmosphère de l'exoplanète K2-18b, située dans la zone habitable de son étoile https://t.co/8wqTFU9Ody pic.twitter.com/BL3SoecWRU
— ESA France (@ESA_fr) September 11, 2023
Une planète habitable ?
Si ces découvertes sont prometteuses, elles ne permettent pas de tirer de conclusions. D'une part, la présence de molécules organiques n'est pas encore confirmée et ne prouve pas l'existence d'une forme de vie sur la planète. Cette molécule pourrait être le produit d'une réaction ne faisant intervenir aucun être vivant. D'autre part, il est loin d'être certain que cette exoplanète soit habitable. En effet, l'océan qui recouvrirait la surface de ce monde pourrait être bien trop chaud pour accueillir la vie. Sa température pourrait même être trop élevée pour que l'eau se maintienne à un état liquide.
Pour en savoir plus sur cette planète mystérieuse, le télescope James Webb va devoir effectuer des études approfondies grâce à ses équipements de pointe. Il devrait notamment utiliser son instrument MIRI capable d'observer dans l'infrarouge et analyser la composition de l'atmosphère de K2-18b.