Intrus et imposteurs du sport Un basketteur peut en cacher un autre
En 2009, un étonnant scandale a secoué la basket turc : Cemal Nalga, centre du Galatasaray Café Crown (Istanbul), a usurpé l'identité d'un coéquipier pendant deux matchs de suite, espérant échapper à la suspension qui le frappait.
Une histoire de coup de poing
La saga débute au cours de l'été. Le n°45 de Galatasaray craque pendant un match "amical" de pré-saison en frappant un joueur du Cibona Zagreb. La Fédération turque de basket tape du poing sur la table et inflige une suspension de cinq matchs au coupable.
A la reprise du championnat, Cemal Nalga est sur le terrain pour affronter l'équipe de Bursa. Ses adversaires portent réclamation, estimant que le Turc n'a pas purgé la totalité de sa suspension. La Fédé déboute pourtant cet appel, Galatasaray expliquant que Nalga n'a pas joué les cinq matchs amicaux ni même les trois rencontres de Coupe précédents.
Un absent présent sur le parquet
Problème pour Nalga : des photos et vidéos confirment l'avis des plaignants. Cemal Nalga a bel et bien pris part à deux parties où il devait être suspendu. Le basketteur de Galatasaray avait "emprunté" l'identité et le maillot n°7 de son coéquipier Tufan Ersöz qui, malade, ne jouait pas, mais dont le nom figurait pourtant sur les feuilles de match...
En novembre 2009, des sanctions ont été prises : les entraîneurs et les managers de la section basket du club de Galatasaray ont été suspendus de toute compétition, pour six mois à trois ans selon les responsabilités de chacun. Cemal Nalga, lui, a écopé de deux ans de suspension. Il a passé ces deux saisons en Allemagne puis en Lituanie avant de retrouver le championnat turc à l'été 2011.