Intrus et imposteurs du sport Le CV bidon d'Adrian Shankar

Certains diront que le joueur de cricket Adrian Shankar est ambitieux et culotté ; d'autres, qu'il est inconscient et dénué de toute morale. En revanche, tous s'accorderont sur le caractère ahurissant de son histoire.

 

Trois ans plus vieux

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Les Worcestershire Royals (maillots verts) ont licencié leur batteur Adrian Shankar en découvrant ses mensonges. © PaulSh/CC/Flickr

A la fin du mois de mai 2011, le batteur anglais se fait licencier du Worcestershire County Cricket Club, à peine deux semaines après avoir signé un contrat professionnel de deux ans, son premier au sein de l'élite.

Que s'est-il passé ? Son employeur vient tout simplement de découvrir le pot aux roses. Non, l'ancien étudiant de Cambridge n'a pas 26 ans mais trois de plus ; non, il n'a pas disputé un tournoi d'envergure internationale l'hiver précédent au Sri Lanka ; et non, aucun autre comté anglais n'a voulu le recruter. Pourtant, toutes ces informations figuraient bel et bien dans le communiqué de presse envoyé aux journalistes au moment de son embauche.

 

Formé par... Arsène Wenger

Adrian Shankar a en effet quelque peu arrangé son CV afin de convaincre les Pears de l'engager. Le club aurait pu vérifier la véracité de ses propos, mais il a préféré miser sur la confiance. Les belles paroles de Shankar aurait pourtant dû alerter les dirigeants : l'imposteur avait également prétendu avoir joué au tennis au niveau national chez les jeunes, en plus d'être passé par le centre de formation d'Arsenal...

Avant que la supercherie n'éclate et qu'une enquête policière ne soit lancée à son encontre, Adrian Shankar aura tout de même eu le temps de disputer une partie contre Middlesex. Puis il s'était blessé à un genou lors d'un entraînement. La mauvaise fortune l'avait déjà rattrapé.