Menaces russes sur Paris : la tension monte d'un cran

Menaces russes sur Paris : la tension monte d'un cran Depuis les propos d'Emmanuel Macron sur le potentiel envoi de troupes en Ukraine, les menaces s'amplifient à l'égard de l'Hexagone. Un proche de Vladimir Poutine évoque même des calculs opérés d'une frappe nucléaire sur Paris.

Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, équivalent de l'Assemblée nationale, s'est montré très menaçant envers la France lors d'un entretien avec BFMTV. Son discours est monté crescendo, allant jusqu'à affirmer que la Russie réfléchissait à l'hypothèse d'une frappe nucléaire sur Paris. "On calcule", a-t-il dévoilé, dans une réponse tout de même peu assurée. Il assure qu'il ne faudrait que "un peu plus de deux minutes" pour toucher la capitale avec un projectile depuis la Russie. Piotr Tolstoï s'est justifié en expliquant prioriser la sécurité de son pays, "les pays de l'Otan, dont la France, mettant des missiles autour des frontières russes". 

Il a également réagi aux propos d'Emmanuel Macron sur le possible envoi de troupes françaises en Ukraine, assurant ne se fixer "aucune limite" dans le soutien à Kiev. "On va tuer tous les soldats français qui vont venir sur le sol ukrainien", a-t-il déclaré. Le message est très clair. "L'idée d'envoyer les soldats français en Ukraine, ça va se terminer avec des cercueils couverts par le drapeau tricolore à Orly", a ajouté Piotr Tolstoï. Ce mardi, l'agence de presse russe Rass avait d'ailleurs relayé les propos du chef de service russe de renseignement extérieur, Serguey Naryshkin, affirmant que la France était sur le point d'envoyer 2000 soldats en Ukraine. Le ministère français des Armées a rapidement démenti.

Piotr Tolstoï accuse même la France d'être sur le point de déclencher une Troisième guerre mondiale : "Vous les Français, qui voulez venir avec les soldats à Odessa, vous êtes en train de provoquer la Troisième Guerre mondiale". En tout cas, le parlementaire se dit déterminé : "Pour nous, c'est une question existentielle. On ne va pas arrêter, on ne va pas retirer les troupes", a martelé le vice-président de la Douma.

Emmanuel Macron ciblé personnellement

Par ailleurs, Il a exprimé son réel dédain à l'égard du président français : "On s'en fout de Macron, de ce qu'il dit, de ses limites", a lancé ce proche de Vladimir Poutine.

Le président français avait déjà été insulté par Dimitri Medvedev, l'ancien président russe, et actuel vice-président du Conseil  de sécurité de Russie, concernant sa potentielle venue en Ukraine. Il l'a qualifié de "trouillard zoologique" sur X. 

Quelques jours auparavant, c'est un animateur de la chaine de télévision Russie 1, Vladimir Soloviev, qui avait pris à partie le président français, le qualifiant de "crétin phénoménal" et même de "salaud de nazi". Il avait également menacé l'Hexagone : "Tu veux t'en prendre à la Russie ? Alors choisis une ville française que tu veux rayer de la carte".

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