Alain Juppé et son logement à Paris

Alain Jupp © Cécile Debise, L'Internaute Magazine

En 1995, Alain Juppé devient Premier ministre. Mais quelques jours seulement après sa nomination, le Canard Enchainé, qui se plaît à ausculter la gestion de la capitale par les chiraquiens depuis 1977, sort une affaire qui va le mettre en difficulté. Selon le journal satirique, le chef du gouvernement dispose depuis 5 ans d'un appartement de 190 m² appartenant à la Ville dans le VIe arrondissement pour un loyer de... 14 500 francs (2 200 euros). Une somme qui provoquera la plainte d'un jeune avocat, un certain Arnaud Montebourg, pour "prise illégale d'intérêts".


"Droit dans ses bottes"

Le 6 juillet, Alain Juppé, sous pression, doit s'expliquer à la télévision. La presse a entre-temps révélé que des membres de sa famille, dont son fils Laurent, auraient aussi bénéficié des largesses de la mairie. Face caméra, le Premier ministre ne cède pas un pouce de terrain, mais paraît blessé dans son honneur. Il finira par lâcher, bravache : "Je reste droit dans mes bottes". Une formule devenue culte. Pour rester à Matignon, il fera tout de même une concession en déménageant. Victorieux dans cette affaire classée sans suite, il sera condamné en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

En 1995, Alain Juppé devient Premier ministre. Mais quelques jours seulement après sa nomination, le Canard Enchainé, qui se plaît à ausculter la gestion de la capitale par les chiraquiens depuis 1977, sort une affaire qui va le mettre en difficulté. Selon le journal satirique, le chef du gouvernement dispose depuis 5 ans d'un appartement de 190 m² appartenant à la Ville dans le VIe arrondissement pour un loyer de... 14 500 francs (2 200 euros). Une somme qui provoquera la plainte d'un jeune avocat, un certain Arnaud Montebourg, pour "prise illégale d'intérêts". "Droit dans ses bottes" Le 6 juillet, Alain Juppé, sous pression, doit s'expliquer à la télévision. La presse a entre-temps révélé que des membres de sa famille, dont son fils Laurent, auraient aussi bénéficié des largesses de la mairie. Face caméra, le Premier ministre ne cède pas un pouce de terrain, mais paraît blessé dans son honneur. Il finira par lâcher, bravache : "Je reste droit dans mes bottes". Une formule devenue culte. Pour rester à Matignon, il fera tout de même une concession en déménageant. Victorieux dans cette affaire classée sans suite, il sera condamné en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.
© Cécile Debise, L'Internaute Magazine