Manuel Valls : éliminé dès le 1er tour des législatives, un retrait définitif de la vie politique ?

Manuel Valls : éliminé dès le 1er tour des législatives, un retrait définitif de la vie politique ? MANUEL VALLS. Eliminé dès le 1er tour des élections législatives, l'ancien Premier ministre va-t-il se retirer définitivement de la vie politique après ce nouvel échec ?

Nouvel échec politique pour Manuel Valls. L'ancien Premier ministre de François Hollande, candidat aux élections législatives, a été éliminé dès le premier tour du scrutin, lui qui aspirait à devenir député de la 5e circonscription des Français de l'étranger, à savoir l'Espagne, le Portugal, l'Andorre et Monaco. L'ex-maire d'Evry (Essonne) n'a recueilli que 15,85 % des suffrages exprimés, se faisant doubler par Renaud Le Berre (NUPES, 27,24 %) et Stéphane Vojetta (25,39%), le dissident LREM. Car si ce dernier, député sortant de la majorité, n'avait pas été investi par le parti présidentiel, il avait tout de même maintenu sa candidature alors que celui qui fut également ministre de l'Intérieur avait décroché l'investiture et portait donc les couleurs macronistes pour cette élection. Un parachutage qui n'avait pas manqué de faire polémique et qui semble avoir entraîné la chute du sexagénaire, lequel a reconnu que "ma candidature n'a pas convaincu", dans un message publié sur Twitter, bien qu'il ait estimé que "la dissidence et la division ont semé la confusion." 

S'il avait été réélu député de la 1ere circonscription de l'Essonne en 2017, Manuel Valls avait lâché son mandat en octobre 2018 pour se lancer dans une nouvelle conquête politique : celle de la mairie de Barcelone. Le Catalan de naissance briguait la municipalité, qu'il n'a pas décrochée, terminant 4e au 1er tour en mai 2019. Une ville qui, lors de ces législatives, ne l'a fait arriver qu'en 3e position, comme sur l'ensemble de la circonscription. Un nouveau revers pour celui qui avait aussi visé l'investiture PS pour la présidentielle 2017, en vain. Les législatives, la défaite de trop ? "La vie est suffisamment belle pour tourner tranquillement les pages", a ajouté Manuel Valls sur Twitter, laissant entendre qu'il pourrait donc se retirer définitivement de la vie politique. Une hypothèse qui a vite pris de l'épaisseur après que le désormais ex-candidat a supprimé son compte Twitter, sur lequel il avait publié quelques minutes auparavant : "il m'appartient lucidement d'en tirer les conséquences."

Manuel Valls défait dès le 1er tour des élections législatives 2022

Après son échec aux municipales de Barcelone, Manuel Valls était donc réapparu dans l'espace politico-médiatique français. Prenant position en faveur d'Emmanuel Macron, l'ancien Premier ministre avait finalement été investi par La République en Marche pour porter les couleurs du parti présidentiel notamment en Espagne, en raison de sa double nationalité franco-espagnole. Mais devant ce parachutage, Stéphane Vojetta, député LREM sortant, avait maintenu sa candidature en tant que dissident macroniste. Jamais la mayonnaise Valls n'a pris. S'il est arrivé en tête en Andorre (105 voix) et à Monaco (222), mais aussi deuxième au Portugal (977 voix derrière Laurent Goater -LR-, 979 voix), Manuel Valls a été battu à plates coutures à Barcelone (1059 voix contre 1660 pour Vojetta et 2701 pour Renaud Le Berre, candidat NUPES) et Madrid (1533 voix contre 3097 pour Vojetta et 2825 pour Le Berre). Au total, Manuel Valls n'a enregistré que 15% des suffrages exprimés contre 27% pour Renaud Le Berre et 25% pour Stéphane Vojetta.

Après sa défaite, Manuel Valls supprime son compte Twitter

Ne cherchez plus Manuel Valls sur Twitter. Quelques heures après avoir reconnu et acté sa défaite au 1er tour des élections législatives, l'ancien député a supprimé son compte sur le réseau social. "Adieu Twitter" a-t-il simplement posté quelques instants auparavant, après s'être exprimé, dans différents tweets, au sujet de sa défaite. "Je prends acte des résultats sur la 5ème circo des Français de l'étranger. Je veux d'abord remercier les électeurs qui m'ont fait confiance, saluer aussi l'engagement de mon suppléant Thierry Burtin, notre beau score au Portugal lui doit beaucoup. Merci aussi à toute mon équipe de campagne. Si la dissidence et la division ont semé la confusion, je ne peux pas ignorer mon score et le fait que ma candidature n'a pas convaincu. Une élection est un moment de vérité. Il m'appartient lucidement d'en tirer les conséquences. La vie est suffisamment belle pour tourner tranquillement les pages", avait-il commenté. Avant de conclure : "adieu Twitter..."

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