Les chercheurs ont été "surpris" : voici combien d'années il faut vraiment pour effacer les dégâts du tabac

Les chercheurs ont été "surpris" : voici combien d'années il faut vraiment pour effacer les dégâts du tabac A l'arrêt du tabac, des bienfaits pour la santé se font ressentir très vite. Mais certains dommages mettent de nombreuses années à disparaître.

Même si arrêter de fumer peut être très difficile, c'est sans aucun doute un des meilleurs choix à faire pour sa santé. Et plus un fumeur arrête tôt, mieux c'est. Car si le nombre de cigarettes fumées est important, la durée pendant laquelle une personne fume l'est tout autant. En effet, certains bénéfices apparaissent très rapidement, mais d'autres dommages provoqués par le tabac mettent de nombreuses années à être "réparés". Après avoir arrêté, sait-on combien de temps il faut vraiment pour retrouver une santé équivalente à celle d'un non-fumeur ? 

De nombreuses études se sont justement intéressées à la question. Récemment, des chercheurs ont mené une vaste étude portant sur plus de 320 000 américains sur 20 ans. Elle a mis en évidence que le tabac provoque des dommages pendant plusieurs décennies, plus que ce qu'on pourrait penser et que ce que "des études précédentes avaient montré", ont noté les auteurs de l'étude

Celle-ci a en effet révélé qu'il "peut falloir jusqu'à 31 à 40 ans d'abstinence tabagique pour que les anciens fumeurs présentent des niveaux de risque proches de ceux des personnes qui n'ont jamais fumé". Le risque de cancer et de maladies respiratoires met particulièrement longtemps à se résorber. Le Pr Michael J. Blaha, un des auteurs de l'étude, a confié que "même nous avons été surpris par l'ampleur des dommages causés par une faible quantité de cigarettes, et par l'importance incroyable d'arrêter tôt pour la santé cardiaque à long terme". 

Même si cette durée peut paraître démotivante pour arrêter, "cesser de fumer diminue immédiatement les risques pour la santé et continue de les réduire considérablement au cours des 20 premières années", rappellent en effet les chercheurs. D'après la Fédération française de cardiologie, dès 5 ans après le sevrage, "le risque d'infarctus du myocarde redevient identique à celui d'un non-fumeur".

Ensuite, selon l'Organisation mondiale de la santé, le "risque d'AVC est réduit pour devenir équivalent à celui d'un non-fumeur entre 5 et 15 ans après l'arrêt" ; et "au bout de 10 ans, votre risque de cancer du poumon chute pour atteindre environ la moitié de celui d'un fumeur". De bonnes motivations pour arrêter, et surtout le plus tôt possible ! Arrêter avant 40 ans par exemple "réduit d'environ 90 % le risque de mourir d'une maladie liée au tabac", d'après l'American cancer society. Et si vous faisiez la résolution dès maintenant à l'occasion du Mois sans tabac, qui se tient jusqu'au 30 novembre ? Vous pouvez bénéficier gratuitement "de nombreux outils et conseils pour vous aider", alors profitez-en !