Affaire Cahuzac : les trois réformes annoncées par François Hollande
François Hollande a décidé de prendre la parole ce mercredi 3 avril, après les aveux de Jérôme Cahuzac sur la détention d'un compte bancaire à l'étranger et sa mise en examen. Le président de la République a affirmé que son ancien ministre du Budget "n'a bénéficié d'aucune protection autre que celle de la présomption d'innocence", qualifiant désormais ses actes et son mensonge de "faits intolérables", d'"outrage" et de "faute impardonnable". La condamnation de la part du chef de l'Etat est ferme. Mais son intervention, enregistrée dans les salons de l'Elysée avant d'être diffusée à la télévision et sur le Web, a également été l'occasion pour François Hollande d'annoncer des mesures pour une "exemplarité totale".
Le chef de l'Etat a ainsi annoncé que les élus condamnés pour fraude fiscale ou corruption seraient "interdits de tout mandat public". Sans pour l'instant que les modalités d'application de cette réforme ne soient connues. D'autre part, François Hollande a également plaidé pour un nouveau projet de loi, qui devrait être soumis au Parlement "dans les semaines qui viennent". Son esprit ? "Lutter de manière impitoyable contre les conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés et assurer la publication et le contrôle sur les patrimoines des ministres et de tous les parlementaires". Le président a enfin réaffirmé sa volonté de renforcer "l'indépendance de la justice" avec une réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui devrait être votée "cet été". Volonté déjà affichée durant la campagne présidentielle par le socialiste et réaffirmée lors de ses vœux aux parlementaires à la mi-janvier. Ce projet de réforme a été présenté en Conseil des ministres il y a quelques semaines, le 13 mars dernier.
EN VIDEO – François Hollande a prononcé un discours diffusé à la télévision ce mercredi 3 avril 2013.