Résultats du bac 2023 : 85% de réussite et 8,5% de candidats au rattrapage après une édition très critiquée
Les résultats du bac 2023 ont été dévoilés ce mardi, à l'issue d'une édition marquée par la réforme du baccalauréat et par ses effets jugés délétères sur la mobilisation des candidats...
Les résultats du bac 2023 ont été dévoilés par toutes les académies de France ce mardi 4 juillet, avec la publication des listes d'admis sur Internet et l'affichage des notes dans les centres d'examen ou les lycées des candidats. Ce sont 718 723 candidats au baccalauréat qui ont découvert pour la plupart leurs résultats, dénouement d'une session 2023 qui a révélé les limites de la réforme du bac.
En début de journée, le résultat du bac a déjà été marqué par un premier indice : le ministre de l'Education Pap Ndiaye a annoncé un taux de réussite de 84,9% au niveau national avant les rattrapages. Un chiffre en léger recul par rapport à l'an passé. 8,5% des candidats devront passer les oraux de rattrapages dans les prochains jours pour espérer décrocher le diplôme et éviter l'ajournement.
Pour savoir en un clic si un candidat a eu le baccalauréat 2023, utilisez le moteur de recherche ci-dessous, il vous permet de retrouver les résultats du baccalauréat par académie, par ville et même par nom de candidat.
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La liste des académies
Des résultats encore provisoires pour le bac 2023
Les notes des candidats ne sont pas affichées, elles demeurent confidentielles et sont données en ligne sur la plateforme Cyclades ou encore sur le bulletin de notes communiqué en centre d'examen. Les lycéens de Terminale des filières générale, technologique et professionnelle peuvent donc consulter leurs résultats en ligne ou sur des panneaux d'affichage dans la cour de leur établissement.
Les candidats ayant entre 8 et 9,99/10 peuvent passer les épreuves de rattrapage, et leur résultat définitif sera alors intégré à notre plateforme une fois les notes transmises aux académies. Il faut savoir que dans les listes des admis publiées par les sites de médias, comme Linternaute, n'apparaissent pas les personnes qui n'ont pas souhaité voir leur résultat au baccalauréat général, bac technologique ou bac professionnel publié.
Un bac 2023 marqué par la réforme (et ses défauts)
Cette édition 2023 a lancé le nouveau baccalauréat qui, pour la première fois depuis la réforme de 2019, est entré pleinement en œuvre cette année, l'épidémie de Covid ayant retardé son application. Les élèves de Terminale ont passé au mois de mars deux épreuves de spécialité, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles seules pour un tiers des résultats du bac.
La note du bac ne repose par ailleurs qu'à 60% sur les épreuves dites "terminales" : les épreuves de spécialité donc, mais aussi le français écrit et oral, passé en classe de Première, ainsi que la philosophie et le grand oral, passés en Terminale, au mois de juin. Depuis la réforme de l'examen, 40% du résultat du bac est en effet basé sur du contrôle continu.
S'il reste le sésame nécessaire pour entamer des études supérieures, le baccalauréat a ainsi été perturbé par ce nouveau calendrier. En plus du contrôle continu, les notes des épreuves de spécialité ont été annoncées en avril, incitant les élèves à calculer leur moyenne (presque) finale et donc à relâcher la pression. Beaucoup de lycéens connaissaient en outre leur orientation pour l'an prochain avant même les épreuves finales de la mi-juin, Parcoursup donnant ses réponses aux futurs étudiants depuis le 1er juin.
Résultat : de nombreux lycéens ont délaissé les salles de classe au printemps, certains ou presque d'avoir d'ores et déjà leur bac et fixés sur leur avenir. De quoi faire grincer quelques dents au sein de l'Education nationale.
Des contestations et une mission pour le bac 2024
Les syndicats ont réclamé au ministre de l'Education des aménagements pour tenter de remédier à un absentéisme contre lequel des opposants au bac nouvelle formule avaient en vain mis en garde. Le successeur de Jean-Michel Blanquer, initiateur de la réforme du baccalauréat, a lui-même admis que la formule actuelle "ne convient pas". "On a absolument besoin de changer les choses", a-t-il concédé.
Afin d'apporter des solutions concrètes "avant la rentrée", Pap Ndiaye a chargé un ancien recteur, William Marois, d'une mission à ce sujet.