Qui sont les Français qui seraient envoyés en Ukraine pour sécuriser un accord de paix ?

Qui sont les Français qui seraient envoyés en Ukraine pour sécuriser un accord de paix ? Emmanuel Macron a parlé de déployer une " force de réassurance " en Ukraine, composée de troupes européennes. Il précise que cette force militaire n'aurait "pas vocation à se substituer aux armées ukrainiennes".

Comment garantir la paix en Ukraine ? Alors que les négociations sont en cours, avec les États-Unis comme médiateurs, la question d'une paix durable en Ukraine se pose. En effet, Vladimir Poutine semble vouloir imposer des conditions de plus en plus strictes à un cessez-le-feu, ce qui est loin de plaire à l'Union européenne et à l'Ukraine. Alors, l'UE se prépare en cas d'accord de paix pour garantir sa durabilité.

À l'issue du sommet sur l'Ukraine organisé à Paris, Emmanuel Macron évoque l'envoi de "forces de réassurance" de "quelques États membres" de la "coalition des volontaires", qui n'est pas uniquement composée de pays membres de l'UE. Ces forces seraient basées dans "certains endroits stratégiques préidentifiés avec les Ukrainiens", en cas d'accord de paix, rapporte EuroNews.

Comme l'ont rappelé la France et le Royaume-Uni, qui devraient piloter cette coalition, ces forces "n'ont pas pour vocation à être des forces de maintien de la paix", "n'ont pas vocation à être des forces présentes sur la ligne de contact" et "n'ont pas vocation à se substituer aux armées ukrainiennes".

Une force de dissuasion

Mais alors, à quoi serviraient ces troupes ? Emmanuel Macron a précisé qu'elles "auraient un caractère de dissuasion à l'égard d'une potentielle agression russe". "S'il y avait à nouveau une agression généralisée contre le sol ukrainien, ces armées seraient en fait attaquées et ce serait alors notre cadre d'engagement habituel", a expliqué le président français. "Nos soldats, lorsqu'ils sont engagés et déployés, sont là pour réagir et répondre aux décisions du commandant en chef et, s'ils sont dans une situation de conflit, pour y répondre. (...) Nous ne sommes donc pas en première ligne, nous n'allons pas nous battre, mais nous sommes là pour garantir une paix durable. C'est une approche pacifiste", a-t-il ajouté. "Les seuls qui, à ce moment-là, déclencheraient un conflit, une situation belliqueuse, seraient les Russes s'ils décidaient à nouveau de lancer une agression".

Qui serait envoyé ?

Dans l'hypothèse de l'envoi de cette "force de réassurance", il est important de savoir de quels pays viendrait cette force. Pour le moment, rien de définitif n'a été posé sur la table. En effet, Emmanuel Macron a reconnu un manque d'"unanimité" sur la question. Il s'agirait alors de forces de seulement "quelques États membres" de la coalition. Le président de la République a aussi expliqué "souhaiter" le soutien américain, mais il prévoit aussi un scénario sans Washington, tout en continuant à qualifier les États-Unis d'"allié fiable".

Concernant les Français qui pourraient être envoyés, pas d'inquiétude pour les citoyens qui ne font pas partie de l'armée. Emmanuel Macron s'était exprimé le 20 février sur les réseaux sociaux à propos de la guerre aux portes de l'Europe et avait répondu aux inquiétudes : aucun civil ne sera envoyé en Ukraine, y compris les personnes qui ont fait leur service militaire jusqu'à son abolition par Jacques Chirac en 1996.
 

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