Guerre en Ukraine : Kiev bombardée, l'arme atomique déployée... Le scénario du pire sur la table
Les tensions montent d'un cran dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie alors que ce mardi 19 novembre marquait le millième jour de l'offensive russe. Le ministère de la défense russe a assuré que l'Ukraine avait utilisé six missiles américains ATACMS contre son pays, estimant que le conflit basculait ainsi dans une "nouvelle phase". L'Ukraine a, de son côté, confirmé avoir frappé pour la première fois une cible militaire dans la région de Briansk. Les Etats-Unis avaient autorisé les frappes sur le sol russe avec leurs missiles et envisagent aussi de fournir des "mines antipersonnel non persistantes", qui sont équipées d'un dispositif d'autodestruction ou d'auto-désactivation, aux Ukrainiens.
En réaction, la Russie a promis une réponse "appropriée", après avoir déjà poursuivi ses attaques dans la nuit de lundi à mardi, dont l'une d'elles a couté la vie à huit personnes. L'ambassade des Etats-Unis à Kiev craint alors, ce mercredi 20 novembre, une "attaque aérienne importante" de la Russie. Elle a donc décidé de fermer ses portes, après avoir "reçu des informations précises concernant une possible attaque aérienne significative le 20 novembre", indique-t-elle sur son site.
La Russie brandit la menace nucléaire
Vladimir Poutine a aussi décidé d'abaisser le seuil de déclenchement pour une frappe nucléaire, signant un décret élargissant ses possibilités de recours à cette arme. Le président russe avait déjà prévenu mi-septembre que son pays pourrait utiliser l'arme nucléaire en cas de "lancement massif" d'attaques aériennes. Les médias russes ont aussi annoncé le début de la production d'abris anti-nucléaires. Cette décision a été largement décriée par les pays occidentaux. Emmanuel Macron a dénoncé une posture "escalatoire" de la Russie et a appelé Vladimir Poutine "à la raison". De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiga, a déclaré devant la commission du Congrès américain que "leur doctrine nucléaire révisée et leur rhétorique sur l'utilisation des armes nucléaires ne sont rien d'autre que du chantage".
De son côté, Volodymyr Zelensky apparait inquiet. Le président ukrainien a mis en garde contre le risque d'une défaite face à Moscou si l'aide américaine venait à être coupée, une crainte provoquée par l'arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison blanche. Le président américain a promis à plusieurs reprises de mettre rapidement fin à la guerre. "Si les Américains coupent, je pense que nous perdrons", a-t-il déclaré lors d'une interview sur Fox News. Il a alors appelé ses alliés à maintenir leur soutien. "Je pense que ce qui est très dangereux, c'est de perdre l'unité en Europe et surtout l'unité entre l'Ukraine et les États-Unis", a-t-il ajouté.