2e tour des élections législatives : qualifiés après le 1er tour, triangulaires... Comment ça marche ?
Après les résultats du premier tour des élections législatives anticipées, place au second, dimanche 7 juillet.
Après le premier tour des élections législatives anticipées, place au second ce dimanche 7 juillet. Et avec lui, son lot de stratégies politiques, d'alliances, de désistements et de triangulaires. Si dimanche soir, à l'issue du premier tour du scrutin, 306 triangulaires étaient décomptées, il n'en reste ce mardi midi plus "que" 104. Une triangulaire se produit quand, à l'issue du premier tour, trois candidats parviennent à accumuler 12,5% des voix des électeurs inscrits, alors ces derniers sont éligibles pour le second tour de l'élection. Mardi midi, 127 candidats de la gauche, arrivés troisième au premier tour, se sont désistés au profit du front républicain contre le Rassemblement national ; 75 issus du camps présidentiel en ont fait autant, selon le décompte du Monde.
En cas de triangulaire, si aucun de trois candidats ne se retire, les électeurs doivent alors voter au second tour pour leur parti préféré selon les trois choix proposés. A l'issue de ce vote, le candidat avec le plus de voix récoltées l'emporte et devient député à l'Assemblée nationale. Attention, un candidat peut se retirer pour tenter de faire barrage à un parti. C'est ce qui devrait se passer pour le NFP et la majorité présidentielle, qui ont demandé à leur candidats arrivés 3èmes de renoncer, pour maximiser les chances qu'un candidat "républicain" l'emporte face au Rassemblement national.
Le 2e tour des élections législatives aura donc lieu ce dimanche 7 juillet. Pour rappel, les 577 députés qui composent l'Assemblée nationale sont élus au suffrage universel direct par les électeurs inscrits sur les listes électorales. Ils le sont alors pour une période de 5 ans… sauf en cas de dissolution de l'Assemblée nationale.
Comment se qualifie-t-on au second tour des élections législatives ?
Le second tour des élections législatives a lieu lorsque aucun candidat n'obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. Cette majorité absolue est fixée à 50% des voix + 1 ainsi qu'à 25% des inscrits. Une forte participation implique donc mécaniquement un accès plus facile à ce seuil. Si ces deux conditions ne sont pas remplies, un second tour est organisé une semaine après le premier. Le 7 juillet donc.
Pour se qualifier au second tour, les candidats doivent aussi répondre à certaines conditions. Tout d'abord, il est nécessaire d'avoir recueilli les suffrages d'au moins 12,5% des électeurs inscrits dans la circonscription. Cette règle permet théoriquement de restreindre le nombre de candidats présents au second tour et de favoriser les alliances et regroupements entre les différentes forces politiques. Mais comme pour le seuil de 25% nécessaire à une élection au premier tour, la forte participation de ce dimanche facilite d'autant plus l'accès aux 12,5% des inscrits.
Cependant, dans certaines circonscriptions, il peut arriver qu'aucun candidat ne remplisse cette condition. Dans ce cas, les deux candidats arrivés en tête au premier tour, quel que soit leur score, sont automatiquement qualifiés pour le second tour. Ce scénario garantit qu'il y aura toujours une compétition électorale pour chaque siège à l'Assemblée nationale.
Triangulaires et alliances au second tour
Lors du second tour, la dynamique électorale change souvent radicalement. Les candidats éliminés au premier tour peuvent choisir de soutenir un des candidats encore en lice, ce qui peut entraîner de nouvelles alliances politiques. Les électeurs, quant à eux, peuvent décider de changer leur vote en fonction des nouveaux soutiens ou pour empêcher l'élection d'un candidat qu'ils jugent indésirable. C'est ce que l'on appelle le "vote de barrage."
Le second tour se joue donc sur des stratégies d'alliance et de désistement, mais aussi sur la capacité des candidats à mobiliser les électeurs. Contrairement au premier tour, il suffit d'une majorité relative pour être élu au second tour. Cela signifie que le candidat qui obtient le plus de voix, même sans atteindre les 50 %, remporte l'élection et devient député. Si la triangulaire se confirme, seront donc en compétition dimanche prochain les trois candidats à avoir récolté plus de 12,5% des votes des électeurs inscrits, en l'absence de majorité au premier tour. Il n'est pas rare que la situation se produise, notamment dans les circonscriptions très divisées en termes de vote.