Clémentine Autain : nommée Première ministre ? Elle y répondrait "favorablement"
Après sa victoire sans bavure aux législatives dans la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain pourrait entrevoir la porte de Matignon. Elle fait partie des noms cités à gauche.
Réélue comme députée de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis au premier tour des législatives, Clémentine Autain n'a pas tardé à régler ses comptes avec La France insoumise et son boss : "Quand Jean-Luc Mélenchon est intervenu sur TF1, il a parlé de 19 députés réélus au premier tour pour LFI. Il y en a eu, si on me compte, 20" a-t-elle indiqué sur LCI ce dimanche. "Si j'ai bien compris, je ne fais plus partie du groupe" a-t-elle lâché en précisant qu'elle avait été écartée du canal de communication mis en place "sur les téléphones" du parti. Une première prise de bec alors que l'union de la gauche a réussi à renverser la vapeur en moins d'une semaine après le premier tour des élections législatives face au Rassemblement national.
"Imaginez que nous créions un nouveau parti politique"
Si le Nouveau Front populaire a remporté le scrutin législatif ce dimanche, les tensions entre les différentes forces du groupe, et notamment entre les dissidents LFI et le parti sont toujours aussi vives. "La France insoumise a du mal à supporter que tout le monde ne soit pas au cordeau, caporalisé" expliquait Clémentine Autain ce lundi sur BFMTV. Voilà pourquoi, elle a indiqué qu'elle ne siégerait plus avec LFI, mais plutôt avec les autres "purgés", comme Danielle Simonnet ou Alexis Corbière, ancien protégé de Jean-Luc Mlenchon. Autrement dit, les indésirables de LFI ayant été élus à l'Assemblée nationale.
De plus, l'ex-membre de La France insoumise estime qu'il n'est "pas absolument certain" que LFI soit le groupe parlementaire le plus important sur l'aile gauche de l'hémicycle. "Imaginez que nous créions un nouveau parti politique, les choses ne sont pas figées" explique-t-elle ce lundi. "Moi je souhaite appartenir à un nouveau groupe politique qui soit capable à la fois de défendre fortement l'union comme stratégie, le programme du Nouveau Front populaire et qui se fasse dans un cadre de démocratie, de pluralisme assumé et pas caporalisé" conclut-elle.
Clémentine Autain Première ministre ? "Je fais partie des noms cités"
Si elle semble prendre les devants, quel sera le destin de Clémentine Autain dans les jours à venir, notamment après la victoire de l'union de la gauche aux législatives ? Selon toute vraisemblance, le poste de Premier ministre ne lui fait pas peur. Plus que ça, elle n'écarte en aucun cas une candidature à Matignon, elle y répondrait même "favorablement" si elle était nommée par le chef de l'Etat. "Je fais partie des noms cités" a-t-elle tenu à rappeler, sans oublier d'évoquer le nom de la patronne des écologistes, Marine Tondelier.
Dans le même temps, elle assure la nécessité d'un "consensus sur une candidature pour que tous les députés puissent s'y retrouver". Elle réfute l'idée selon laquelle le nom du futur Premier ministre doit être proposé par le groupe parlementaire le plus important de la coalition de gauche. Toutefois, comme elle le martelait déjà dimanche au soir des résultats du second tour des législatives : "il faudra aller chercher des majorités sur certains sujets et faire ce qu'on peut".