"Il n'a rien reconnu", indique l'avocat de Karim Benzema
[Mise à jour le 5 novembre 2015 à 17h02] Pourquoi Karim Benzema a-t-il été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ce jeudi en fin de matinée ? Le juge d'instruction est suffisamment clair : le footballeur est bien mis en examen pour "complicité de tentative de chantage" dans l' affaire Benzema - Valbuena. Pour la justice, il existe "des indices graves ou concordants" rendant vraisemblable que le jeune homme ait pu participer, comme complice, à la commission du délit. Pour autant, les soupçons des juges qui s'appuient sur l'interrogatoire de Karim Benzema, ne signifient pas qu'il ait avoué s'en être rendu coupable. Son avocat n'a pas attendu pour le rappeler à la presse en début d'après-midi. "Je tenais à rappeler avec vigueur, parce que des mensonges sont sortis, que Karim Benzema n’a rien reconnu du tout" a déclaré Me. Sylvain Cormier. " Il n’a pris aucune part dans cette tentative de chantage. Nous n’en sommes qu’au début de la procédure. Le dossier a été présenté à la presse de manière trompeuse et fallacieuse. Il n’a participé en rien à une tentative de chantage. Cette hypothèse n’a aucun sens".
Les "indices graves et concordants" invoqués par le juge d'instruction ne sont pas connus. Selon les informations de M6, c'est un enregistrement vocal qui aurait convaincu les juges de mettre en examen le joueur du Real Madrid. Sur celui-ci, on entendrait une connaissance de Karim Benzema lui expliquer que Mathieu Valbuena allait devoir payer pour que ladite sextape ne soit pas rendue publique. Ce à quoi le jeune footballeur aurait répondu qu'il allait lui "faire comprendre" qu'il n'aurait pas le choix. Selon M6, Karim Benzema aurait donc bien assuré, par l'intermédiaire de son ami, au supposé "maître chanteur", qu'il s'engageait à pousser Mathieu Valbuena à sortir le chéquier.
Des aveux, oui, mais pas au sujet de pressions exercées sur Mathieu Valbuena
Le footballeur a bien reconnu devant la police qu'il s'était "mis d'accord avec son ami d'enfance sur ce qu'il devait dire pour que son coéquipier négocie exclusivement avec lui". Le juge d'instruction considère que le faisceau d'indices suggérant une réelle complicité de chantage est suffisamment solide pour une mise en examen. Si tel n'était pas le cas, Karim Benzema aurait été placé par la justice sous le statut de témoin assisté pour la suite de la procédure.