Douglas Emhoff : qui est le mari de Kamala Harris ? Un atout majeur dans la campagne présidentielle ?
Très présent dans la campagne de son épouse, Douglas Emhoff pourrait devenir ce mardi 5 novembre 2024 le "Premier gentleman" des Etats-Unis.
Le "second gentleman" des Etats-Unis, Douglas Emhoff, va-t-il devenir officiellement le Premier ? Né le 13 octobre 1964, seulement sept jours avant Kamala Harris, à Brooklyn, Douglas Emhoff est marié avec le vice-présidente des Etats-Unis depuis 2021. Passé par plusieurs cabinets d'avocats dans les années 1990, l'homme qui vient de fêter ses 60 ans avait créé sa première entreprise au début des années 2000, rachetée en 2006.
Associé dans le plus grand cabinet d'avocat de Los Angeles, Douglas Emhoff a pris congé avec son arrivée à la Maison-Blanche où il a été formé par Jill Biden, qui a longtemps été "seconde dame" lorsque son mari était le vice-président de Barack Obama. Douglas Emhoff s'est alors engagé pour l'égalité dans l'accès à la justice mais a toujours refusé le titre de politicien. Kamala "sera une grande présidente dont nous serons tous fiers", avait-il déclaré le 20 août dernier, sur la scène de la convention démocrate de Chicago. Ce soutien indéfectible suffira-t-il aux démocrates pour l'emporter ?
Un mari engagé et un démocrate convaincu
À la politique, Douglas Emhoff préfère le golf, il fait également partie de la Georgetown University Law Center où il peut enseigner et donner des conférences, une façon pour lui de ne pas complètement quitter le droit. Le "second gentleman" est aussi très actif sur les réseaux sociaux. Sur Instagram il alimente ses deux comptes, @douglasemhoff et @secondgentleman, et montre toute sa dévotion envers ses combats pour la justice et l'égalité mais également pour sa femme et sa famille. Dans sa bio, on peut d'ailleurs lire : "Second gentleman des États-Unis. Père dévoué. Mari fier de la vice-présidente Kamala Harris", ou encore : "Défenseur de la justice et de l'égalité".
Quelques heures après l'annonce du retrait de Joe Biden dans la course à sa réélection, Douglas Emhoff a salué "un véritable patriote qui dirige notre nation avec honnêteté, décence et intégrité". Et a voulu rappeler que le président et la Première dame "se sont battus sans relâche pour les familles et les communautés, apportant ainsi leur contribution aux Américains de tout notre pays".
Une vie avant Kamala Harris
Avant d'épouser l'actuelle vice-présidente des Etats-Unis, Douglas Emhoff a été marié 16 ans à la productrice américaine Kerstin Emhoff, avec qui il a divorcé en 2008. Ensemble ils ont eu deux enfants : Cole, en 1994, et Ella Emhoff qui née cinq ans plus tard.
Malgré ce divorce, le "second gentleman" est toujours proche de son ex-femme, qui a gardé son nom d'épouse, et Kamala Harris aussi. Lors de l'investiture de Joe Biden en janvier 2021, Kerstin Emhoff était présente pour soutenir le "deuxième couple" d'Amérique. "Kerstin et moi nous nous entendons bien et nous sommes très amies", avait confié Kamala Harris lors d'une interview à People, ajoutant : "nous plaisantons parfois en disant que notre famille moderne est presque un peu trop fonctionnelle". Le couple vient d'ailleurs de fêter ses dix ans de mariage.
Un profil pour élargir l'électorat de la vice-présidente ?
Depuis le retrait de Joe Biden, Doug Emhoff s'est bien plus montré en public. Son discours à la convention démocrate le place comme un appui précieux pour la candidate. Son image de père de famille et de fan de sport pourrait parler à un électorat auprès duquel sa femme est moins populaire : "les électeurs sceptiques à l'égard de Harris pourraient finir par s'identifier à Emhoff", a assuré Kevin Liao, consultant démocrate à Los Angeles, au média américain NPR. Sa réputation de père de famille modèle a toutefois été légèrement entachée par la révélation de sa tromperie envers sa première épouse, comme le rapporte le New York Post.
De confession juive, Doug Emhoff est aussi engagé dans la lutte contre l'antisémitisme et est un fervent défenseur d'Israël. Selon le New York Times, cela pourrait permettre à Kamala Harris de davantage s'adresser aux électeurs juifs américains. Cela pourrait possiblement à l'inverse lui faire perdre des voix auprès de la communauté musulmane et palestinienne américaine.