"Si quelqu'un force l'entrée de mon domicile, il se fera tirer dessus" : Kamala Harris, pour ou contre le port d'arme ?

"Si quelqu'un force l'entrée de mon domicile, il se fera tirer dessus" : Kamala Harris, pour ou contre le port d'arme ? Face à la papesse de la télévision américaine, Kamala Harris a assuré jeudi qu'elle serait capable de tirer sur un cambrioleur qui tenterait d'entrer chez elle... avant d'exploser de rire.

Invitée de l'influente Oprah Winfrey à l'occasion d'une grande soirée en sa faveur, jeudi 19 septembre, la candidate démocrate à la présidentielle américaine a répondu à une série de questions. Objectif : permettre aux derniers indécis de choisir entre elle et le candidat républicain Donald Trump. De nombreux thèmes étaient abordés, comme le pouvoir d'achat, l'immigration, l'avortement... sans oublier les armes à feu, chères à de nombreux Américains. C'est d'ailleurs sur ce sujet, particulièrement affectionné par son rival, que Kamala Harris a tenté de se démarquer.

"Je suis propriétaire d'une arme. Tim Walz [son colistier ndlr.] est propriétaire d'armes aussi", a déclaré Kamala Harris. "Oh mais je ne savais pas ça !" s'est exclamée Oprah Winfrey, suscitant les rires de l'assemblée, alors que Kamala Harris ajoutait, elle, sur un ton très sérieux : "Si quelqu'un force l'entrée de mon domicile, il se fera tirer dessus", avant d'éclater de rire à son tour. "Je n'aurais probablement pas dû dire cela", s'est-elle empressée de réagir, avant de s'amuser du travail que sa "bourde" allait donner à son équipe : "Je vais laisser mon équipe s'en occuper plus tard." 

Si la scène n'aura pas manqué de faire rire Oprah Winfrey et d'amuser le public, elle aura surtout permis à la candidate démocrate de tendre la main à une partie de l'électorat américain pour qui la défense du 2e amendement de la Constitution américaine, qui garantit à tout citoyen le droit de détenir des armes, est primordial. Car dans cette course effrénée vers la Maison-Blanche, le candidat pro-armes à feu est plutôt jusqu'ici Donald Trump. L'ex-président des États-Unis peut en effet compter sur le précieux soutien de la NRA, puissant lobby des armes dans le pays.

Lors du débat Trump-Harris du 10 septembre dernier, sur ABC News, Kamala Harris avait déjà révélé qu'elle et son colistier possédaient tous les deux une arme à feu, sous-entendant par là qu'ils n'étaient pas anti-armes. Mais si la candidate démocrate se dit prête à tirer sur un potentiel cambrioleur qui rentrerait chez elle pour attirer l'attention, la vice-présidente de Joe Biden s'inscrit tout de même dans la lignée de l'actuel locataire de la Maison-Blanche. Kamala Harris souhaite en effet interdire l'achat de fusils d'assaut, trop souvent mis en cause dans les nombreuses tueries survenues ces dernières années en milieu scolaire. Elle plaide également pour un meilleur encadrement du port d'armes aux États-Unis.

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