Earvin Ngapeth : " Monsieur Magique ", rap… Qui est la star du volley français ?
Earvin Ngapeth est né le 12 février 1991 à Saint-Raphaël, dans le département du Var. Fils d’Éric Ngapeth, ancien joueur international français de volley-ball, Earvin ne commence pourtant pas par imiter son père et est plutôt tourné vers le football dans sa jeunesse. Ce n’est qu’après un stage d’été avec son frère Swan qu’il prend une licence dans un club de volley à Poitiers, où sa famille a déménagé. Son talent ne passe pas inaperçu et il rejoint même le Centre national de volley-ball chez les juniors, avant d’en être écarté pour des problèmes de résultats scolaires et d’attitude. Nommé entraîneur du club de Poitiers, Eric Ngapeth emmène son fils Earvin avec lui et ce dernier fait ses débuts professionnels lors de la saison 2008-2009 avec le Tours VB.
Sous les ordres de son père, Earvin Ngapeth explose au plus haut niveau et remporte le championnat de France l’année suivante, avant d’être appelé avec l’équipe de France. Tout juste élu meilleur joueur de France, il quitte Tours pour le club de Cuneo, en Italie, à l’été 2011. Après deux saisons en Italie, Earvin Ngapeth signe en Russie et rejoint son père, entraîneur du VK Kouzbass Kemerovo, pour un gros contrat en 2013. Une signature qu’il regrette rapidement. En janvier 2014, Ngapeth ne revient pas dans son club russe après un tournoi à Paris avant de rompre ensuite son contrat avec Kemerov. Il signera un mois plus tard à Modène, en Italie, où il restera jusqu’en 2018 et gagne le surnom de « Monsieur Magique ».
C’est alors qu’il décide de retourner en Russie pour signer dans le plus grand club du monde, le Zenit Kazan. Mais à nouveau, l’aventure en Russie se passe mal pour Earvin Ngapeth sur le plan sportif. Le Français échoue à remporter la Super Ligue russe ainsi que la Ligue des champions, alors que Kazan restait sur cinq titres nationaux et quatre titres européens avant son arrivée. Après 3 saisons, il retourne à Modène où son frère le rejoint. En parallèle, si sa carrière avec les Bleus fut parfois compliquée, Ngapeth a connu la consécration d’un sacre aux JO de Tokyo avec la France. Aujourd’hui, Earvin Ngapeth joue en Turquie, à Ankara.
Quel est le palmarès d’Earvin Ngapeth ?
Avec l’équipe de France, Earvin Ngapeth a été sacré champion d’Europe en 2015 et a gagné deux fois la Ligue mondiale (2015 et 2017), sans oublier la Ligue des nations (2022). Mais il a surtout été champion olympique en 2021, lors des JO de Tokyo, avec les Bleus. Sur le plan personnel, Ngapeth obtient le titre de MVP de la Ligue mondiale (2015 et 2017), de la Ligue des nations (2022) mais aussi lors du tournoi olympique de Tokyo. Avec Tours, il a été champion de France en 2010 et a gagné trois fois la Coupe de France (2009, 2010 et 2011). Avec Modène, il a été champion d’Italie en 2016 et a gagné deux Coupes d’Italie (2015 et 2016). Avec Kazan, il a dû se contenter d’une Coupe de Russie (2018) et de deux Supercoupes de Russie (2018 et 2021). Personnellement, Earvin Ngapeth a été meilleur joueur du Championnat de France en 2011 et en Italie, il reçoit en 2016 le titre de MVP de Serie A.
Depuis quand Earvin Ngapeth fait-il de la musique ?
En parallèle de son métier de volleyeur professionnel, Earvin Ngapeth a décidé de se lancer dans le rap avec sérieux. Il a commencé à chanter durant ses années à Poitiers, sous le pseudo de « Klima » et sort même un premier album, « Klimatizason » en 2010. En 2015, il sort le titre Team Yavbou (le nouveau surnom des Bleus depuis une victoire contre le Brésil en 2013) pour soutenir les Bleus. Il se fait désormais appeler simplement Earvin et continue de sortir régulièrement des morceaux.
Earvin Ngapeth peut-il être porte-drapeau de la France ?
Earvin Ngapeth s’est porté candidat pour être porte-drapeau de la France lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Mais pour qu'une candidature soit validée, il faut respecter des critères éthiques… et que Earvin Ngapeth a été plusieurs fois confronté à la justice, avec plusieurs condamnations à de la prison avec sursis. Mais a priori, cet historique judiciaire n'entre pas en conflit avec les critères d'éligibilité fixés pour être porte-drapeau, puisque seules les condamnations les plus graves seront préjudiciables.