Pourquoi on parle de "marteau" au lancer de marteau ?

Pourquoi on parle de "marteau" au lancer de marteau ? Épreuve ancêtre des Jeux Olympiques, le lancer de marteau sera au programme de l'athlétisme lors des JO de Paris 2024. Mais pourquoi appelle t-on le marteau cet objet qui ne ressemble pas du tout à un marteau ?

Présent au programme des Jeux Olympiques depuis l'année 1900 et la deuxième édition, le lancer de marteau sera encore au programme cet été à Paris. Il faut dire que cette épreuve semble exister depuis la nuit des temps. À l'époque de la mythologie irlandaise, Cûchulain n'avait pas le fameux "marteau" que l'on retrouve aujourd'hui lors des épreuves du lancer de marteau mais bien des roues de carriole. Au Moyen-Âge, la tradition a perduré mais les roues de carriole ont laissé place au marteau de forgeron lié à un bout de bois. 

Ces lancers ont ensuite séduit les élites britanniques et ce sport s'est vite démocratisé au point que même le roi Henri VIII se mesurait aux nobles dans cette épreuve. C'est au 19e siècle que le marteau a laissé place au boulet d'acier. Malgré tout, le nom de l'épreuve sera conservée. Ce petit boulet d'acier, placé au bout d'un câble en acier qui mesure 1195 mm pour les femmes et 1215 mm pour les hommes, pèse 7,257 kg pour les hommes et 4 kg pour les femmes. Le but est de lancer l'objet le plus loin possible. Par ailleurs les femmes ne peuvent pratiquer cette épreuve depuis 1995 et pour la première fois aux Jeux Olympiques en 2000. 

Lors des JO 2024 de Paris, le lancer de marteau sera au programme de l'athlétisme avec les premières compétitions le 2 août au Stade de France. Les qualifications hommes se joueront à ce moment-là alors que les finales sont programmées le 4 août pour les hommes et deux jours plus tard pour les femmes. Les champions olympiques en titre sont polonais. En effet, chez les hommes, Wojciech Nowicki a remporté le lancer du marteau en 2020 alors qu'Anita Włodarczyk a remporté le concours femmes.  

Pour le moment, un seul Français est parvenu à réaliser les minimas olympiques pour essayer de jouer les trouble-fêtes lors du lancer de marteau. En effet, Yann Chaussinand a obtenu son billet pour les JO de Paris 2024 le 27 janvier 2024 à Saint-Denis (La Réunion) avec un lancer à 78,21m en attendant peut-être Quentin Bigot qui essaye de rejoindre son compatriote. 

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