Eurovision 2024 : cette nouvelle règle va faire jaser mais chut, elle devrait favoriser la France
L'Eurovision arrive en mai avec de nouvelles règles qui ne manqueront pas de provoquer des discussions..
A quelques semaines de la 68e édition de l'Eurovision, qui aura lieu à Malmö, en Suède, du 7 au 11 mai, des modifications substantielles des règles ont récemment été annoncées. Un changement très observé dans un concours qui mêle vote des délégations, vote du public et une bonne dose de chauvinisme, de favoritisme et d'arrangements géopolitiques. En plus des règles ancestrales (des performances en direct, qui ne doivent pas excéder trois minutes, sans aucun playback, avec six artistes maximum sur scène), il va donc falloir que les fans et les participants s'habituent à deux nouveautés.
La première concerne les votes du public. Traditionnellement, le soir de la finale de l'Eurovision, les téléspectateurs peuvent voter par téléphone ou SMS seulement après que toutes les prestations soient passées. Un déroulé qui oblige les fans à attendre une heure très tardive pour voter, après un interminable défilé d'artistes plus ou moins séduisants sur scène, et qui a donc parfois raison des moins téméraires. Changement majeur : le vote du public sera cette année ouvert dès le début du spectacle. Cela signifie que les téléspectateurs pourront voter pour leurs artistes favoris dès leur apparition sur scène, sans avoir à attendre la fin.
Ebba Adielsson, la productrice exécutive de l'Eurovision, s'en est expliquée fin avril : "Nous souhaitons offrir la possibilité d'impliquer les téléspectateurs dès le début : si vous voyez quelque chose que vous aimez, vous devriez pouvoir voter immédiatement", a-t-elle indiqué. Auparavant, les derniers artistes à se présenter sur la scène de l'Eurovision étaient favorisés, laissant les souvenirs les plus frais dans les esprits. Pour le meilleur ou pour le pire...
Une fois n'est pas coutume, ce changement de règle pourrait être particulièrement bénéfique pour la France. Slimane, qui interprétera "Mon amour", une des rares ballades de cette édition, pourrait plus facilement saisir le cœur des spectateurs. Selon les experts, les chansons misant sur l'émotion immédiate sont sans doute les plus susceptibles de bénéficier de cette nouvelle règle en effet, tandis que celles misant sur sur le spectacle ou le "show" resteront plus longtemps dans les esprits.
D'aucuns critiqueront tout de même le risque pour les téléspectateurs de se précipiter, en altérant au passage la possibilité de comparer et d'analyser les prestations avec un minimum de réflexion au fil de la soirée. De quoi modifier significativement la dynamique des résultats finaux.
Autre changement et autre avantage notable pour la France, ainsi que pour les autres membres du "big five" (Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni) et le pays hôte (la Suède) : la possibilité de se produire désormais dès les demi-finales. Auparavant, seuls des extraits des répétitions de ces pays y étaient montrés. Un choix qui semblait logique étant donné que les "big five" sont qualifiés directement pour la finale, en tant que premiers contributeurs financiers de l'Eurovision.
Cette année, leurs performances auront donc une visibilité accrue. De quoi faire jaser les "vrais" demi-finalistes ou les tenants des traditions qui régissent depuis longtemps le concours. Slimane aura pour sa part l'opportunité de présenter "Mon amour" en intégralité lors de la deuxième demi-finale, le jeudi 9 mai. Et cette exposition, combinée à l'ouverture des votes anticipée pour la finale, pourrait bien renforcer encore sa position dans la compétition.