Joe Biden est-il "le plus qualifié" pour battre Donald Trump ? De sérieux doutes jusque dans son camp
Alors que le président américain a fait deux nouveaux lapsus pendant le sommet de l'Otan, jeudi 11 juillet, de nombreux démocrates lui demandent de ne pas se représenter à l'élection présidentielle.
La Maison blanche avait fait de cette conférence de presse un moment de clarification en laissant Joe Biden répondre aux journalistes sans prompteur et sans connaître les questions à l'avance. Elle espérait faire taire les doutes sur l'état de santé du président des Etats-Unis et ses facultés à se représenter à la présidentielle américaine en fin d'année. Et si, le jeudi 11 juillet, après le sommet de l'Otan, Joe Biden a montré qu'il maîtrisait la majorité des dossiers abordés, deux lapsus sont venus ternir ce moment.
Dès la première réponse, l'occupant du bureau ovale a fauté : "Je n'aurais pas choisi le vice-président Trump pour être vice-président si je ne pensais pas qu'elle était qualifiée pour être présidente", a-t-il lancé en pensant évoquer Kamala Harris. Plus tôt dans la journée, alors qu'il accueillait le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Joe Biden l'a appelé "président Poutine", avant de se reprendre rapidement : "Je suis tellement concentré sur le fait de battre Poutine !", s'est-il justifié.
Des erreurs répétées qui écorchent l'image du candidat démocrate pressenti pour l'élection présidentielle américaine. Mais Joe Biden, qui est un ancien bègue, le répète : "Je ne suis pas dans la course pour (préserver) mon héritage (politique). J'y suis pour finir le travail que j'ai commencé", a-t-il défendu. Longuement interrogé sur son état de santé, le démocrate, âgé de 81 ans, rappelle qu'il a eu "trois examens neurologiques intenses et conséquents" faits par un neurologue, dont le dernier date de "février", et selon lui, "ils disent que je suis en bonne forme". "Je vais bien. Je suis testé tous les jours sur mes capacités neurologiques" de par "les décisions que je prends chaque jour", a défendu Joe Biden, qui se dit prêt à repasser des examens avant les élections si les docteurs le conseillent.
Le président américain est-il éla personne la plus qualifiée pour se présenter à la présidence", comme il l'a de nouveau affirmé pendant le sommet de l'Otan ? Le nom de sa vice-présidente, Kamala Harris, est régulièrement proposé pour le remplacer. "Il y a d'autres gens qui pourraient aussi battre Trump, mais c'est terriblement difficile de partir de zéro", a concédé le président. Le New York Times affirme même que l'équipe la campagne de Joe Biden et de Kamala Harris (sa colistière) auraient commandé des sondages sur les chances de cette dernière si elle se présentait face à Donald Trump.
Des dizaines d'élus demandent son retrait
Un autre sondage Ipsos estime que 67% des personnes interrogées pensent que le président américain devrait retirer sa candidature. Ils sont 56% à le souhaiter parmi les seuls électeurs démocrates. Des appels au retrait qui se multiplient donc même au sein de son camp. Jim Himes, député démocrate, a demandé au président de se retirer de la course, tout comme près de 20 autres élus. Selon CBS, des "dizaines" d'autres personnalités politiques pourraient suivre l'appel de Jim Himes dans les prochaines heures. Barack Obama et Nancy Pelosi auraient par ailleurs évoqué la candidature de Joe Biden récemment, selon CNN.
Le sort de la campagne des démocrates sera scellé le mois prochain : l'élection officielle du candidat du parti est prévue le 5 août, avant la convention d'investiture qui se tiendra du 19 au 22 août.