Guerre en Ukraine : des obstacles et des doutes sur la rencontre entre Zelensky et Poutine
- Une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky au sujet de la fin de la guerre en Ukraine pourrait avoir lieu dans les prochains jours. Les deux chefs d'Etat ont accepté de se rencontrer mutuellement selon Donald Trump. Le rendez-vous pourrait se tenir "d'ici deux semaines" a indiqué le chancelier allemand.
- Donald Trump a annoncé lundi soir "commencé les préparatifs" de la rencontre entre les présidents russe et ukrainien. Le sommet bilatéral devrait être suivi d'une rencontre trilatérale avec les Etats-Unis, et Emmanuel Macron plaide pour que les dirigeants européens soient conviés à un rendez-vous sur les garanties de sécurité de l'Ukraine.
- La rencontre entre les dirigeants de l'Ukraine et de la Russie pourrait se tenir en Europe selon une "volonté collective" a déclaré Emmanuel Macron. Le président français a évoqué la Suisse, mais la Maison Blanche préfèrerait la Hongrie selon Reuters. Mais alors que Vladimir Poutine est visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) ne peut se rendre en Europe sans risque de se faire arrêter.
- Depuis le début de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a toujours refusé de rencontrer son homologue ukrainien reportant une telle rencontre à la conclusion d'un accord de paix et jugeant Volodymyr Zelensky de président illégitime. Le Kremlin "ne rejette aucune format" de rencontre selon son chef de la diplomatie, mais il n'a pas confirmé sa participation à un tel sommet.
- La rencontre de Donald Trump avec Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens a permis d'évoquer les garanties de sécurité qui impliqueront les Etats-Unis, selon le milliardaire américain, mais doivent être "formalisées" sous dix jours par les Occidentaux, sous la houlette d'Emmanuel Macron et du Premier ministre britannique Keir Stramer.
- La question du partage territorial, de la cession de Donbass ou d'un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine n'ont pas été évoquées lors du sommet à Washington. Mais Donald Trump a abandonné l'idée d'un cessez-le-feu préalable à un accord de paix. Il s'est également aligné sur les positions russes au sujet de la non-adhésion de l'Ukraine à l'Otan et le maintien de la Crimée sous l'autorité russe.
14:06 - Poutine renouvelle son invitation à Trump
Lors de sa conférence de presse, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rappelé l'invitation Vladimir Poutine à Donald Trump. Le président russe invite son homologue américain à se rendre à Moscou pour une réunion de suivi au sommet qui s'est tenu à Anchorage, en Alaska, le vendredi 15 août. Pour rappel, lors de leur rencontre le maître du Kremlin a adressé quelques mots en anglais à Donald Trump : "La prochaine fois à Moscou ?"
13:45 - Zelesnky et Poutine réunis en Hongrie ? La préférence de la Maison Blanche
D'après Emmanuel Macron il y a une "volonté collective" à organiser la possible rencontre entre les présidents russe et ukrainien en Europe, notamment parce que les questions de sécurité concernent le Vieux continent. Le président français plaide pour un sommet en Suisse, laquelle a déjà réagi de manière favorable à l'idée. Mais la Maison Blanche préférerait organiser la réunion en Hongrie selon les informations de Reuters. Un choix loin d'être anodin puisque depuis le début du conflit ce pays a été très critique des positions de l'Union européenne dans ce conflit, accusant les Etats membres d'entraîner l'Europe dans la guerre. A contrario, la Hongrie a conservé des relations économiques avec la Russie, notamment pour le pétrole. Une position qui ne semble pas totalement neutre.
13:21 - La Suisse propose d'accueillir la rencontre Zelensky-Poutine
Citée par Emmanuel Macron pour accueillir la possible future rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, la Suisse semble prête à être l'hôte d'un tel événement. Le ministre suisse des Affaires étrangères Ignazio Cassis a affirmé que le pays offrira "l'immunité" au président russe si ce dernier "vient pour une conférence de paix". Une attention nécessaire pour que Vladimir Poutine, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, puisse se rendre en Europe sans risque de se faire arrêter.
12:59 - La Russie conditionne un accord de paix aux "intérêts de sécurité" russe
Première réaction russe officielle après qu'une rencontre entre les présidents russe et ukrainiens ait été convenue par téléphone entre Donald Trump et Vladimir Poutine, selon le chancelier allemand. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que "tout contact impliquant des dirigeants doit être préparé très minutieusement" et que tout accord de paix futur en Ukraine devait prendre en compte les "intérêts de sécurité" de la Russie. "Sans respecter les intérêts de sécurité de la Russie, sans respecter pleinement les droits des Russes et des russophones qui vivent en Ukraine, il ne peut être question d'aucun accord à long terme, car ces causes doivent être éliminées de toute urgence dans le cadre du règlement", a insisté Sergueï Lavrov dans une interview à la télévision russe.
12:36 - La Russie "ne rejette aucun format" de réunion sur l'Ukraine, mais..
"La Fédération de Russie ne rejette aucun format concernant l'Ukraine : ni bilatéral ni trilatéral", a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une interview à la chaîne de télévision Rossiya-24 ce mardi. Si le Kremlin dit ne pas rejeter cette possibilité, il ne l'approuve pas pour autant pour le moment.
12:12 - Une réunion de la Coalition des volontaires à 12h15
Le président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer coprésident une réunion par vidéo conférence de la Coalition des volontaires "afin d’assurer le suivi de la réunion qui s’est tenue hier à Washington et de poursuivre les travaux engagés sur la question des garanties de sécurité pour l’Ukraine" indique l'Elysée. La réunion doit débuter à 12h15, soit d'ici quelques minutes.
11:44 - "Nous travaillons déjà sur le contenu concret des garanties de sécurité" assure Zelensky
"Nous travaillons déjà sur le contenu concret des garanties de sécurité" affirme Volodymyr Zelensky dans un message posté sur X ce mardi. "Aujourd'hui, nous poursuivons la coordination au niveau des dirigeants. Des discussions auront lieu et nous préparons les formats appropriés. Nous poursuivrons également nos travaux demain. Les conseillers à la sécurité nationale sont également en contact permanent. Des garanties de sécurité seront mises en place", assure-t-il au lendemain de sa réunion avec Donald Trump.
11:19 - Des obstacles russes à une rencontre entre Poutine et Zelensky
Le Kremlin est resté silencieux depuis la réunion entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens. Il n'a même pas confirmé la tenue d'une réunion entres les présidences russe et ukrainienne. Laquelle risque de se confronter à des obstacles dressés par Vladimir Poutine depuis le début de la guerre : le chef d'Etat russe s'est toujours opposé à une telle rencontre la jugeant impossible en l'absence d'un accord de paix comprenant des exigences spécifiques de la Russie, accord qui n'a toujours pas été conclu pour l'heure. De plus, Vladimir Poutine a systématiquement rejeté l'idée de s'entretenir avec son homologue ukrainien qu'il juge illégitime et à la tête d'un gouvernement fantoche, une analyse qui a peu de chance d'avoir évolué. Une rencontre entre les deux hommes est donc encore hypothétique, d'autant plus qu'elle était inimaginable pour le Kremlin il y a encore quelques jours.
10:30 - Des garanties de sécurité "littéralement vitales" pour l'Ukraine
Les garanties de sécurité de l'Ukraine ont concentré une bonne partie des échanges hier soir à la Maison Blanche et doit être "formalisées" sous dix jours par les Occidentaux, notamment sous la houlette de la France, du Royaume-Uni et en relation avec les Etats-Unis. Auprès de LCI, Emmanuel Macron a insisté sur ces garanties nécessaires pour l'Ukraine : "Il ne faut pas que cette paix soit précipitée, qu'elle n'ait pas des garanties profondes sinon on repart à la case départ. C'est un peu ce qu'on a vécu à Minsk : la paix ne serait pas respectée le jour d'après par la Russie qui réattaquerait". Une analyse partagée par Thomas Friang, directeur exécutif de l'Institut géopolitique et business à l'ESSEC, qui parle de notion "littéralement vitale dans toute forme d'accord avec la Russie" sur Franceinfo. "Il ne peut pas y avoir d'accord avec la Russie sans cet élément-là. Pour une raison élémentaire, c'est que la Russie a trahi systématiquement tous les accords diplomatiques qu'elle a passés avec l'Europe et singulièrement avec l'Ukraine. On pense notamment aux accords de Minsk, mais ça remonte à plus loin, les mémorandums de Budapest, tous les engagements qui ont été pris au moment de l'indépendance de l'Ukraine en 1991", a-t-il expliqué.
10:12 - De nouvelles réunions dès ce mardi sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine
Au lendemain de la réunion à la Maison Blanche, Emmanuel Macron et Keir Stramer prévoient de réunir "les 30 pays qui travaillent sur les garanties de sécurité" devant être donnée à l'Ukraine comme annoncé par le président de la République sur LCI. Le rendez-vous est pris pour ce mardi 19 août à midi, heure de Paris. , a expliqué dans la nuit américaine, sur LCI, le président Emmanuel Macron. La conférence se tiendrait donc ce mardi à midi. "Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains pour voir qui est prêt à faire quoi, (avec) nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d'Etat-major lancent le travail", précisait hier soir Emmanuel Macron. Un rendez-vous qu'a confirmé le Premier ministre britannique sur la BBC.
09:44 - "Vladimir Poutine veut un accord pour moi" a glissé Donald Trump
Si quelques dirigeants européens ont des doutes concernant la participation de Vladimir Poutine à une réunion bilatérale avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump semble convaincu que la rencontre aura lieu. Dans une séquence filmée par CNN, le président américain a même confié à Emmanuel Macron que "Vladimir Poutine veut un accord pour (lui)" sur la guerre en Ukraine. "Je pense qu'il veut conclure un accord pour moi, vous comprenez ? Aussi fou que cela puisse paraître", a lancé le milliardaire américain discrètement.
09:28 - La rencontre Zelensky-Poutine organisée en Europe ?
Si elle a lieu, la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe a indiqué le président français Emmanuel Macron lors d'une interview sur LCI. "Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective", a-t-il déclaré. Quelques hôtes potentiels sont cités comme la Hongrie ou la Suisse, préférence du chef de l'Etat français. "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé.
09:09 - Pas de confirmation du Kremlin sur une rencontre entre Zelensky et Poutine
Si Donald Trump et Vladimir Poutine ont "convenu" d'une rencontre entre les dirigeants russe et ukrainiens durant un échange téléphonique selon les déclarations du chancelier allemand, le Kremlin n'a pas fait de commentaire, ni confirmé l'organisation d'une rencontre avec Volodymyr Zelensky. Seul le conseiller diplomatique du président russe Iouri Ouchakov s'est exprimé auprès de l'agence Tass pour indiquer que "Vladimir Poutine et Donald Trump ont exprimé leur soutien à la poursuite de négociations directes entre les délégations de Russie et d'Ukraine". Selon lui, "l'idée a été discutée qu'il serait nécessaire d'étudier la possibilité de porter à un plus haut niveau la représentation de l'Ukraine et de la Russie" alors que jusqu'à présent les délégations russes ont toujours été, au mieux, composées de ministres russes et non du chef de l'Etat.
08:55 - Trump veut la paix, mais Poutine chercher la "capitulation de l'Ukraine" selon Macron
"Donald Trump veut le paix" a assuré Emmanuel Macron hier soir lors d'une interview à LCI après la réunion à Washington. Le président de la République ne prête cependant pas les mêmes ambitions à Vladimir Poutine. "Est-ce que je pense que le président Poutine veut la paix ? Si vous voulez mon intime conviction, non. Il veut la capitulation de l’Ukraine, c’est ça qu’il a proposé" déclarait-il à la presse dimanche, à la veille de la réunion à Washington.
08:42 - Des dirigeants Européens sceptiques sur la tenue d'une réunion entre Zelensky et Poutine
Si Donald Trump se montre confiant sur l'organisation d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, des dirigeants européens font preuve de scepticisme. C'est le cas du président finlandais Alexander Stubb qui estime que son homologue russe n'est "pas digne de confiance". "Il reste donc à voir s'il a le courage de venir à ce type de réunion. A-t-il le courage de venir à une réunion trilatérale, ou essaie-t-il encore une fois de gagner du temps ?", s'est interrogé le chef d'Etat devant la presse à l'issue de la réunion à la Maison Blanche.