Manifestations contre le RN : à Paris, Toulouse, Lyon... Des rendez-vous malgré les interdictions

Manifestations contre le RN : à Paris, Toulouse, Lyon... Des rendez-vous malgré les interdictions Des appels à descendre dans la rue ont déjà été lancés pour ce dimanche 7 juillet 2024 dans plusieurs villes de France, malgré les interdictions des autorités.

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19:58 - Un important dispositif policier déployé en France

Le gouvernement a déployé un dispositif de sécurité musclé pour ce dimanche soir dans toute la France, pour faire face aux débordements provoqués par des manifestations sauvages qui pourraient éclater, quel que soit les résultats de ces élections historiques. Dans toute la France, 30 000 policiers et gendarmes sont mobilisés, tandis qu’à Paris et sa banlieue ils seront près de 5 000. Ce dispositif restera en place jusqu’au 16 juillet au moins, a annoncé de jeudi une source policière auprès de l'AFP.

19:21 - Des messages de vigilance envoyés à la population

Selon l’AFP, l'assureur mutualiste Matmut, qui comptabilise près de 2,8 millions de contrats en assurance auto, a appelé ses clients à la vigilance via un SMS envoyé vendredi, en prévision d'éventuels débordements ce dimanche soir qui pourraient entraîner des dégradations de biens. « Élections législatives. Restez vigilant. Véhicule à l'abri et stationnement loin des rassemblements », a-t-elle écrit à ses clients.

19:04 - "De réels risques de troubles à l’ordre public" à Nantes

INF Nantes, média local, évoque "de réels risques de troubles à l’ordre public après le second tour" à Nantes. Les services de renseignement ont exprimé leurs craintes, cités par l’AFP, concernant "de réels risques de troubles à l’ordre public après le second tour avec à la fois des rassemblements qui pourraient donner lieu à des incidents mais aussi des risques d’affrontements entre des groupes antagonistes". Des troubles à l’ordre public pourraient avoir lieu selon la préfecture. Elle ajoute que plusieurs centaines à milliers de personnes sont attendues dans la cité des ducs. Dans un arrêté daté du 4 juillet dernier, elle interdit notamment le port et le transport d’objets pouvant constituer une arme, d’artifices de divertissement ainsi que l’enlèvement et le transport de tout carburant. L’une des motivations est le fait que des individus violents pourraient se joindre à cette manifestation non déclarée et provoquer des violences contre les forces de l’ordre ou des dégradations contre des biens. Les nouveaux trams ne circuleront pas à Nantes par crainte de débordements après les élections législatives ce dimanche 7 juillet
 

18:57 - Les organisations LGBT inquiètent pour leurs droits

Les associations de défense des droits LGBT qui ont manifesté contre l'extrême droite ces deux semaines passées se disent très inquiètes en cas de victoire du Rassemblement national ce dimanche. Le RN au pouvoir "serait très grave pour nos droits", a alerté le président de Fierté Marseille Organisation, qui a dénoncé un programme "anti-mariage pour tous, anti-PMA (procréation médicalement assistée), anti-GPA (gestation pour autrui) anti-adoption" et "transphobe".

18:49 - Manifestations interdites dans l'hypercentre de Toulouse

Par crainte de débordements à l'issue du résultat du second tour des élections législatives, le préfet de la Haute-Garonne interdit rassemblements et manifestations dans l'hypercentre de Toulouse ce dimanche soir depuis 18h. Cette interdiction concerne notamment les boulevards de Strasbourg, d'Arcole, les allées François Verdier et Charles de Fitte, les ponts Saint-Michel et des Catalans. Le préfet Pierre-André Durand qui, par ailleurs, autorise les forces de l'ordre à utiliser des drones sur certains boulevards, avenues et sur les autoroutes A64 et A620 notamment.

18:28 - "L'extrême gauche, depuis toujours, agit par la violence" selon Marine Le Pen

Sur France 2 le 26 juin, Marine Le Pen avait indiqué redouter des débordements en cas de victoire de son parti à l'issue de ce second tour des législatives. "Si pour notre plus grand malheur l'extrême gauche gagnait ces élections législatives il n'y aurait pas une manifestation dans les rues. Si nous gagnons les élections législatives, alors oui probablement il y aura des manifestations dans les rues, c'est donc l'extrême gauche qui est responsable de cela", avait-elle ajouté. Selon la cheffe des députés RN, c'est "l'extrême gauche (qui) depuis toujours agit par la violence".

18:03 - Marine Tondelier "extrêmement inquiète pour ce soir"

Marine Tondelier, la leader des écologistes, s'est dit "extrêmement inquiète pour ce soir" après que des appels à des actions violentes ont été diffusés sur divers canaux de l'extrême-droite. Plusieurs villes du pays seraient d'ores et déjà ciblées.

17:56 - Plusieurs appels à manifester

De nombreux manifestants s'apprêtent à descendre dans les rues de France suite aux résultats de ce second tour historique des élections législatives du 7 juillet, qui pourrait voir accéder au pouvoir le Rassemblement National (RN). Ces deux semaines passées, des rassemblements ont éclaté presque tous les jours aux quatre coins de la France, de Lille à Toulouse en passant par Rennes, Nantes, Lyon... Ce dimanche soir, les forces de l'ordre redoutent un "durcissement" de la part "des mouvances extrémistes quel que soit le résultat, qu'il s'agisse de se réjouir de la victoire d'un camp ou de dénoncer la victoire de l'autre camp".

Près de 43 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 7 juillet 2024, date fatidique du second tour des élections législatives anticipées depuis la dissolution de l'Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron. A l'issue de ce vote historique, une victoire du Rassemblement National pourrait faire basculer la France dans un climat de grande tension, une partie des Français redoutant que le parti de Jordan Bardella restreigne les libertés.

Dans l'entre-deux-tours déjà, de nombreuses manifestations, organisées ou spontanées, ont éclaté un peu partout en France contre le parti d'extrême droite, les plus importantes à la place de la République de Paris, mais aussi à Rennes, Lille, Bordeaux, Nantes, Lyon, Marseille, Toulouse et dans de plus petites communes de France. Ces manifestations sont menées par l'ensemble de la gauche, à l'appel des syndicats mais aussi à l'initiative de médias indépendants et de centaines d'associations.

Un dispositif solide des forces de l'ordre déployé ce dimanche soir

Depuis le premier tour des législatives, de nombreuses agressions et violences envers les candidats et les militants ont vu le jour, faisant craindre de nombreux débordements à venir, quel que soit le résultat des urnes. Ce dimanche soir, ce sont près de 30 000 policiers et gendarmes dont 5 000 à Paris qui sont mobilisés, à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a lui-même dit "redouter des débordements" à l'issue du second tour. 

Dans près d'une vingtaine de villes dont Paris, les services de renseignement prévoient l'éclosion de cortèges sauvages. En effet, selon une source policière auprès du Figaro, ils s'attendent à un "durcissement" de la part "des mouvances extrémistes quel que soit le résultat, qu'il s'agisse de se réjouir de la victoire d'un camp ou de dénoncer la victoire de l'autre camp".

"Les forces de l'ordre mobilisées sont placées dans une configuration telle qu'elles pourront faire face à toute situation", a commenté vendredi un haut responsable de la police auprès de l'AFP. Ce dispositif conséquent pour gérer les troubles à l'ordre public reste en place "jusqu'au 16 juillet au moins". A Bordeaux, la préfecture de la Gironde autorise même jusqu'à mardi d'avoir recours aux drones pour sécuriser le centre-ville face aux "risques extrêmes que ces rassemblements pourraient engendrer pour la sécurité des personnes".

En cas de victoire du RN, Marine Le Pen redoute des manifestations de "l'extrême gauche"

A la place Stalingrad de Paris dans le 20e arrondissement, se tiendra ce dimanche soir un rassemblement de La France insoumise. En cas de victoire du RN, Marine Le Pen a indiqué s'attendre à des manifestations de "l'extrême gauche" et selon les services de renseignement, des attaques des forces de l'ordre sont très probables avec "le risque que ces incidents tournent en violences urbaines dans certains secteurs".

On se souvient encore, lors de l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, de nombreux débordements avaient éclaté dans les villes de France en marge des manifestations, notamment en région parisienne. A Paris, près de 2 000 personnes s'étaient rassemblées place de la Bastille selon la police, les manifestants jetant feux d'artifices et bouteilles aux forces de l'ordre qui avaient fait l'usage de gaz lacrymogènes.

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