LFI veut faire élire une nouvelle députée, ce n'est pas une inconnue
L'ex-candidate du Nouveau front populaire à Matignon, Lucie Castets, a peu à peu disparu des médias après la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre. Mais la vie politique est faite de rebondissements parfois inattendus qui pourraient lui permettre de défendre à nouveau le programme de la gauche, dont elle s'est fait si longtemps la porte-parole. Les élections partielles en Isère sont en effet l'occasion pour elle de remonter sur le devant de la scène. Une possibilité qui est loin de déplaire aux Insoumis, qui pensent à elle pour l'investiture de leur candidat : "Ça fait partie des scénarios, on en discute avec elle", a déclaré Manuel Bompart, le coordinateur de LFI, sur LCP, le 14 octobre.
Mercredi 9 octobre, la démission d'Hugo Prevost, ancien député de la 1ère circonscription d'Isère, a créé de multiples remous au sein du parti. La France Insoumise a décidé d'exclure le député en raison de "faits graves à caractère sexuel". La candidature de Lucie Castets, dont la notoriété est bien trop récente pour être entachée, serait un atout considérable pour LFI. N'étant rattachée à aucun parti politique, l'élue pourrait cependant rechigner à rejoindre le banc des Insoumis. Un parti dont il n'est pas certain qu'elle soit le plus proche au sein du NFP.
Une opportunité ou... un parachutage ?
D'autant plus que tous les éléments sont déjà réunis : depuis le mois d'août, Lucie Castets a mis fin à ses fonctions à la mairie de Paris et peut, si elle le souhaite, se dédier entièrement à ces élections. Celle qui voulait se rendre disponible, peut se satisfaire d'avoir opter pour cette prise de risque.
Seule ombre au tableau, sa méconnaissance de la circonscription. Née à Caen, elle s'est fait connaître en tant que candidate aux élections régionales de 2015, sur la liste du parti socialiste dans le Calvados. Depuis quatre ans, elle était directrice des finances de la mairie de Paris. Jusqu'ici, rien ne l'a amené jusqu'en Isère.
Des élections très incertaines
Quant à la concurrence, quelques doutes résident du côté du candidat macroniste, Olivier Véran, trois fois candidat aux dernières élections législatives dans cette circonscription. Rien ne permet d'indiquer qu'il sera candidat. Face à Hugo Prevost, il avait perdu de peu avec 1300 voix d'écart.
Malgré l'importance de ces élections partielles, aucune date n'a été fixée. Cela laisse le temps à Lucie Castets de réfléchir au devenir de sa carrière politique. Qu'elle se fasse aux côtés des Insoumis ou pas.