Résultats des législatives : Horizons, Renaissance, LR, NFP... Qui pour gouverner avec Macron ?

Résultats des législatives : Horizons, Renaissance, LR, NFP... Qui pour gouverner avec Macron ? Les résultats des élections législatives pourraient bien déboucher sur un blocage institutionnel, si aucune formation politique n'obtient de majorité. Mais l'hypothèse d'une coalition entre macronistes et des partis de gauche et de droite n'est pas exclue.

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Les sondeurs ont globalement tous mis en avant, cette semaine, l'hypothèse qu'à l'issue des résultats des législatives, aucun groupe politique ne disposerait d'une majorité absolue ou même d'une majorité relative avec des alliés de circonstance. Et cela est nécessaire pour former un gouvernement qui ne sera pas démis sur une motion de censure. S'il faut attendre dimanche prochain et les résultats de 2e tour pour en prendre la mesure, il est probable que ces élections législatives aboutissent à un blocage institutionnel.

La France peut-elle rester sans gouvernement ? Evidemment non, et la responsabilité des députés sera de faire en sorte de trouver une entente pour porter un exécutif qui permettra de faire correspondre le vote des Français et l'action des gouvernants. Et pour cela il faudra bien qu'une majorité se forme d'une manière ou d'une autre. En réalité, il n'y aura qu'une manière : que suffisamment d'élus de l'Assemblée nationale se mettent d'accord pour former une coalition. Un coalition d'intérêts et programmatique, qui prendra forme concrètement avec l'ambition de former un gouvernement commun.

Cela peut se faire si le RN parvient à convaincre une partie des députés LR qui n'ont pas voulu de l'accord conclu par Eric Ciotti, mais qui finalement préfèrent gouverner avec l'extrême droite. Marine Le Pen disait ce mardi qu'elle "tendrait la main" à ces élus indépendants, LR ou divers droite pour trouver les sièges qu'il lui manque pour former une majorité si le RN touche au but.

Cela est aussi possible si un accord est trouvé entre les députés macronistes d'Ensemble et les élus considérés par le président et l'actuel Premier ministre comme faisant partie de "l'arc républicain" : comprendre les députés de LR indépendants et les élus de gauche qui ne font pas partie de La France insoumise. Emmanuel Macron s'est d'ailleurs adressé à eux dans une lettre aux Français, le 23 juin : "Le gouvernement à venir, qui reflètera nécessairement votre vote, rassemblera, je le souhaite, les républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s'opposer aux extrêmes", écrivait-il, enjoignant "les responsables politiques des forces de l'arc républicain" à travailler ensemble dès le 8 juillet".

Ce mercredi 3 juillet, le président n'a pas exclu ce scénario, mais il a indiqué en revanche, via la porte-parole du gouvernement à l'issue du conseil des ministres qu'il était "hors de question de gouverner avec LFI". La patronne des écologistes, Marine Tondelier, disait le même jour qu'elle ne fermerait pas la porte si un vaste gouvernement de coalition de ce type se mettait en place. Les partis politiques concernés par cette possible coalition, excluant le RN et ses alliés et LFI seraient les suivants :

  • Les Républicains (qui n'ont pas suivi Eric Ciotti)
  • Horizons, le parti d'Edouard Philippe
  • le MoDem, le parti de François Bayrou
  • Renaissance, le parti qui a lancé les candidatures d'Emmanuel Macron
  • le Parti socialiste
  • Europe Ecologie-Les Verts
  • le parti communistes

Selon les projections des sondeurs effectuées par le sondeur Ipsos Toluna, le nombre de sièges obtenus par ces élus de "l'arc républicain", selon la définition assez floue d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, pourrait être aux alentours d'entre 200 à 230. Une majorité absolue ne ne forme qu'à partir de 289 députés. Un résultat qui dépendra en réalité des reports de voix de ce dimanche du fait des désistements opérés entre le premier et le second tour de ces législatives 2024. Voici le nombre de députés qui a été estimé, dans une projection à prendre avec précaution.

 

Le message est passé et les ténors de la macronie sont tous tournés vers cet objectif désormais, avec l'espoir qu'un gouvernement se forme sur cette base parlementaire : "Aujourd'hui la coalition, ça n'est pas une option, c'est une obligation pour préserver la France qu'on aime ", a d'ailleurs abondé la présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet il y a quelques jours. Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise a de son côté indiqué que son parti ne participerait en aucune manière à cette coalition.

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