Jérôme Cahuzac : un retour raté, son résultat
Jérôme Cahuzac n'est pas parvenu à se hisser au 2nd tour des élections législatives. Retour raté pour l'ancien ministre
Il voulait être la surprise, il a finalement manqué son pari. Jérôme Cahuzac est éliminé dès le 1er tour des élections législatives, ce dimanche 30 juin 2024. L'ancien ministre de François Hollande était en lice sur la 3e circonscription du Lot-et-Garonne. Lui qui demandait une "deuxième chance" aux électeurs n'a récolté que 14,63% des suffrages exprimés, bien loin des 41,01% recueillis par Annick Cousin du RN. Celui qui avait quitté la vie politique en 2013 se positionne au 4e rang de ce scrutin, derrière Guillaume Lepers (divers droite, 24,91%) et Xavier Czapla du Nouveau Front populaire (18,45%). Jérôme Cahuzac n'aura donc pas fait trembler la députée RN sortante, en lice pour rempiler pour un deuxième mandat.
L'affaire Cahuzac, c'est quoi ?
Jérôme Cahuzac est nommé ministre délégué au Budget au début du mandat de François Hollande, le 12 mai 2012. Dès le mois de décembre de la même année, Médiapart l'accuse d'avoir des comptes bancaires non déclarés à l'étranger. "Je n'ai pas, je n'ai jamais eu de compte en Suisse", affirme-t-il deux mois plus tard sur le plateau de BFMTV. Il continue de réfuter les accusations devant l'Assemblée nationale. Le 19 mars 2013, il démissionne cependant du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le 2 avril, il admet finalement l'existence d'un compte à l'étranger. Il est exclu du Parti socialiste quelques jours plus tard.
Le procès de Jérôme Cahuzac pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale s'ouvre en septembre 2016. Il est condamné trois mois plus tard par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité. Il fait appel et est à nouveau jugé en 2018. Il a pour avocat Éric Dupond-Moretti. Il est cette fois-ci condamné à deux ans de prison ferme et deux ans avec sursis, 300 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Sa peine de prison est aménagée en port du bracelet électronique dans sa résidence en Corse. Sa libération conditionnelle est confirmée le 8 septembre 2020.