Jean-Philippe Tanguy (RN) réélu : quel résultat au 2e tour des législatives ?
Ultra favori dans la 4e circonscription de la Somme, Jean-Philippe Tanguy (RN) a fait face au candidat de la majorité présidentielle, Anthony Gest. Quel résultat et quel score a-t-il effectué au deuxième tour des législatives ?
Jean-Philippe Tanguy, candidat du Rassemblement national dans la 4e circonscription de la Somme, a été réélu au deuxième tour des élections législatives anticipées ce dimanche 7 juillet. Selon les premiers résultats communiqués par le ministère de l'Intérieur, il a été élu avec 57,48% des voix face à Anthony Gest (Ensemble), qui a obtenu 42,52% des suffrages en sa faveur. Un score qui n'est pas surprenant, puisque le désormais député était dans un ballotage extrêmement favorable à l'issu de ce second tour.
Lors du premier tour, il a échoué d'un cheveu à l'élection directe avec un score de 49,62 %, devant Anthony Gest, représentant la majorité présidentielle (18,47%), Elodie Héren du Nouveau Front populaire (17,01%) ou encore Vincent Jacques de LR (13,48%). Si le candidat de la majorité présidentielle a pu bénéficier du report de voix de la candidate du NFP éliminée, cela n'a visiblement pas suffi pour rattraper l'avance considérable de l'ex-directeur de campagne de Marine Le Pen en 2022.
Le "monsieur Economie du parti", comme le surnomme le journal Les Échos, aurait pu se voir confier le ministère éponyme, si le Rassemblement National avait remporté la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Avec un objectif central : crédibiliser le programme économique du RN qui demeure flou. Pour le Cercle des économistes, le projet de ce dernier apparaît comme "irréaliste, inefficace et fallacieux". En manque cruel de gros poissons et d'experts dans le domaine, le Rassemblement national pourrait donc être tenté de confier le poste à Jean-Philippe Tanguy, ex-membre de la commission des Finances, au profil technique, diplômé de l'ESSEC et de Sciences Po Paris.
Le "Monsieur économie" de Marine Le Pen défend la progressivité des droits à la retraite
Critiqué sur le coût de sa réforme des retraites, le Rassemblement national (RN) a souhaité éclaircir quelques zones d'ombre par l'intermédiaire du "Monsieur économie" de Marine Le Pen, Jean-Philippe Tanguy. "L'abrogation de la loi d'Emmanuel Macron refait passer l'âge pivot à 62 ans -et non plus 64 ans. On revient à la situation antérieure. Et la réforme (…), c'est une progressivité des droits pour ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 22 ans, avec une retraite entre 60 et 62 ans selon un nombre d'annuités qui progresse avec le temps", a déclaré Jean-Philippe Tanguy sur France Inter le 25 juin. Au total, l'abrogation de cette réforme des retraites et les modifications envisagées par le RN devraient coûter 9 milliards d'euros.