Guerre en Ukraine : un mauvais signal américain sur les négociations avec la Russie
- Les négociations sur la fin de la guerre en Ukraine se poursuivent, mais ce vendredi 28 mars le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, estime qu'il est trop tôt pour aller plus loin et que "davantage de progrès doivent être effectués au niveau technique". L'Américain pointe notamment des avancées à obtenir du côté de la Russie : "Il y a beaucoup de travail qui doit être fait avec les deux parties, en particulier avec la partie russe".
- Les accords de trêve conclu entre l'Ukraine et la Russie par l'intermédiaire des Etats-Unis semble tourner à l'avantage de Vladimir Poutine qui a donné le tempo et dressé les contours des accords : un moratoire limité aux frappes sur les sites énergétiques et un cessez-le-feu circonscrit à la mer Noire. Reste que le premier n'est pas respecté et que la mise en oeuvre d'un deuxième est à nouveau conditionné par le président russe qui exige une levée des sanctions européennes sur les produits agricoles.
- L'Europe considère que les accords négociés ne sont pas suffisants et a refusé de lever les sanctions. A l'issue d'un sommet européen, Emmanuel Macron a d'ailleurs chargé Donald Trump de ne pas se plier aux exigences russes : J'ai confiance dans le fait que si les Russes venaient à ne pas répondre à la proposition de 30 jours de cessez-le-feu, les Américains ont la possibilité d'accroître les sanctions [...] qui auraient un effet à coup sûr et une pression sur la Russie." Un message entendu par les Américains ?
- Ce vendredi, Vladimir Poutine a assuré que les forces russes qui ont "l'initiative stratégique sur toute la ligne de front" vont "achever" l'armée ukrainienne. Des déclarations qui vont à l'encontre de la paix et donne raison à Volodymyr Zelensky selon qui le président russe "essaie de gagner du temps et se prépare à une offensive de printemps". De même, Moscou, qui accuse Kiev de violer le moratoire en frappant à nouveaux ses infrastructures énergétiques, a fait savoir que la Russie se réserve le droit de reprendre les frappes contre les sites énergétiques ukrainiens si l'Ukraine continue de viser de telles cibles.
- La Russie a part ailleurs évoqué l'idée d'une "administration provisoire" en Ukraine discutée "avec les États-Unis, même avec les pays européens, et bien évidemment avec nos partenaires et amis, sous l'égide de l'ONU" pour organiser des élections présidentielles. Si le mandat de Volodymyr Zelensky est normalement terminé, le régime ukrainien prévoit l'annulation des élections en cas de guerre.
14:31 - L'idée d'une "administration transitoire" de l'Ukraine est encore "hypothétique" nuance le Kremlin
Alors que Vladimir Poutine a évoqué la mise en en place d’une administration transitoire" sous l'égide de l'ONU en Ukraine, pour organiser une élection présidentielle et négocier un accord de paix avec les nouvelles autorités, le porte-parole du Kremlin a nuancé le propose du président russe. Dmitri Peskov a assuré que le scénario est "purement hypothétique" pour le moment selon des déclarations rapportées par l'agence Tass. "Le président a souligné qu’il ne s’agissait là que d’une idée parmi d’autres. Quant aux détails, il n’en a pas donné hier, comme vous le savez. Il est peut-être trop tôt pour en discuter" a détaillé le porte-parole.
13:21 - Ce refus des Européens qui prouve, selon Moscou, qu'ils ne souhaitent pas la "paix"
Questionné par les journalistes sur le récent refus des pays européens de lever leurs sanctions à l'égard de la Russie, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé ce vendredi que "si les pays européens ne veulent pas suivre cette voie, cela signifie qu’ils ne veulent pas suivre la voie de la paix".
13:05 - Moscou indique se réserver le droit de reprendre les frappes contre les sites énergétiques ukrainiens
Le Kremlin a indiqué ce vendredi que malgré le moratoire négocié avec les Américains, la Russie se réserve le droit de reprendre les frappes contre les sites énergétiques ukrainiens. Par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, Moscou accuse Kiev de poursuivre les frappes. À noter que depuis jeudi, la Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement de violer le fragile accord négocié avec les États-Unis.
11:40 - L'Ukraine et la Russie s'accusent encore de violer le moratoire sur les infrastructures russes
Le ministère de la Défense russe a une nouvelle fois accusé l’Ukraine d’avoir visé des infrastructures énergétiques en violation du cessez-le-feu partiel voulu par Moscou ce vendredi. Des accusations similaires ont été formules plus tôt dans la semaine. Peu de temps après c'est un responsable russe qui a accusé la Russie d'avoir attaqué la station de gaz de Soudja, située dans la région russe de Koursk mais contrôlée par l'Ukraine.
11:02 - L'action des Etats-Unis pour la recherche d'enfants ukrainiens enlevés
Les États-Unis ont annoncé fournir un financement de court terme pour un programme de suivi des enfants ukrainiens enlevés depuis le début de l'invasion russe. Le pays reprend en ralité un programme que l'administration de Donald Trump avait décidé de suspendre fin janvier. L'initiative financée par le gouvernement américain et dirigée l'université de Yale a permis de retrouver des milliers d'enfants ukrainiens enlevés par la Russie, rapporte Reuters. Une action qui s'inscrit dans le rétablissement de relations moins conflictuelles entre les Etats-Unis et la Russie et détonne après les différentes mesures accordées au camp russe. Selon l'Ukraine, plus de 19.500 enfants ont été emmenés en Russie ou dans des territoires occupés par la Russie.
09:01 - Des équipes franco-britanniques attendues en Ukraine "dans les prochains jours"
Une mission franco-britannique doit ainsi se rendre "dans les prochains jours en Ukraine" pour préparer "ce que sera le format de l'armée ukrainienne" en cas d'accord de paix, et peut-être en attendant qu'un tel accord soit conclu, comme l'a indiqué Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse hier. Cette équipe européenne ne combattra pas, mais formera l'armée ukrainienne qui reste la principale garantie de sécurité" du pays.
08:19 - Poutine juge à nouveau Zelensky illégitime et veut une "administration transitoire" en Ukraine
Cela fait plusieurs mois que Vladimir Poutine juge son homologue ukrainien illégitime en référence au maintien du chef d'Etat à la tête de l'Ukraine malgré la fin de son mandat qui s'est terminé en 2024. Volodymyr Zelensky est toutefois dans son droit en tant que président puisque le régime ukrainien prévoit une annulation et un report des élections présidentielles en cas de guerre. Mais ce vendredi 28 mars, le maître du Kremlin demande à ce que son homologue soit destitué et qu'une "administration transitoire" soit mise en place sous l'égide de l'ONU. Vladimir Poutine envisage même, pour la première fois, une discussion "avec les États-Unis, même avec les pays européens, et bien évidemment avec nos partenaires et amis, sous l'égide de l'ONU".
08:05 - "Trop tôt" pour passer à l'étape suivante des négociations selon les Etats-Unis
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio estime qu'il est prématuré d'envisager des pourparlers plus importants et portant véritablement sur une trêve durable en Ukraine avec la Russie. Alors que des discussions préliminaires duret depuis plusieurs semaines, l'Américain considère que "davantage de progrès doivent être effectués au niveau technique" avant de pouvoir passer à l'étape suivante comme il l'a indiqué lors d'un point presse. "Il y a beaucoup de travail qui doit être fait avec les deux parties, en particulier avec la partie russe", a-t-il insisté.
27/03/25 - 23:45 -
Vladimir Poutine est "prêt à collaborer avec la Corée du Nord"
Des soldats Nord-Coréens ont été identifiés sur le front en Ukraine, poussant notamment Emmanuel Macron à admettre, le 20 février lors d'un live sur ses réseaux sociaux, que le conflit était d'ores et déjà mondialisé. Vladimir Poutine s’est exprimé à ce sujet, jeudi 27 mars : "La Russie travaille avec persistance et confiance à la réalisation de ses objectifs en Ukraine, a affirmé le président russe. Nous sommes prêts à collaborer avec la Corée du Nord pour parvenir à un règlement du conflit."
27/03/25 - 23:24 - Vladimir Poutine parle d’"incohérences" de la pat de l’Union européenne
Le président russe s’est exprimé jeudi sur la négociation de la paix avec l’Ukraine. Après qu’une trentaine de pays ont été réunis à Paris pour un sommet pour la paix en soutient à l’Ukraine, dont une majorité membre de l’UE, Vladimir Poutine a pointé des "incohérences" de l’Union pou résoudre le conflit. Il a également réitéré sa volonté de voir une "résolution du conflit ukrainien" par "des moyens pacifiques".
27/03/25 - 22:42 - Un avion de reconnaissance russe a été reperé aux abords des côtes allemandes
Jeudi matin, la Quick Reaction Alert (QRA) ou « alerte de rection rapide » en français, s’est activée après avoir détecté un avion de reconnaissance russe proche des côtes allemandes, apprend-on de l’armée de l’air allemande. "La raison en était un avion inconnu au-dessus de la mer Baltique, qui volait sans plan de vol ni transpondeur activé", a expliqué l’armée. Celui-ci, un modèle Iliouchine II-20, a ensuite été "escorté" par deux avions allemands "sur plusieurs kilomètres" jusqu’à ce qu’il "fasse demi-tour et retourne en direction de la région de Kaliningrad", d’où sa venue avait été repérée. Selon le journal allemand Bild, l’avion russe a été repéré "à l’est de Rügen", île allemande de la mer Baltique, "et se dirigeait au moment de son interception « vers l’espace aérien allemand".
27/03/25 - 21:24 - Pour l’Allemagne, un cessez-le-feu sans la paix n’a pas de sens
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a annoncé lors d’une conférence de presse commune avec son homologue estonien l’envoie de systèmes de défense antiaérienne supplémentaire à l’Ukraine. Un moyen pour l’Allemagne de réaffirmer sa position : "Un cessez-le-feu aux conditions de Poutine ne serait pas la fin de la guerre : ce serait le prélude à la prochaine offensive…" Ainsi, la ministre allemande a confirmé que les sanctions européennes contre la Russie n’allaient pas être levées, une décision également soutenue par le chancelier sortant Olaf Scholz.
"Nous savons que la vraie paix ne vient pas par la capitulation. Ceux qui font pression sur l’Ukraine pour qu’elle se rende ne négocient pas la paix, mais préparent le terrain pour une nouvelle escalade. Un cessez-le-feu aux conditions de Poutine ne serait pas la fin de la guerre : ce serait le prélude à la prochaine offensive… Notre réponse à la guerre de Poutine est la paix par la force. La paix par l’unité et la détermination européennes."
27/03/25 - 20:32 - La Russie s’attaque à la France sur le terrain de Mayotte
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dénoncé, lors d’un point presse, la "militarisation" de Mayotte : "En vertu du droit international, cette île appartient à l’Union des Comores", estimant que la présence militaire française à Mayotte servait à assurer le "contrôle d’un territoire d’outre-mer détenu illégalement."
Une attaque à laquelle a rapidement répondu Manuel Valls, ministre des Outre-mer : " La Russie cherche et cherchera à nuire aux intérêts de la France partout." Il faut dire que cette intervention intervient juste après un sommet de soutien à l’Ukraine qui s’est tenu jeudi à Paris.
27/03/25 - 20:02 - Un nouvel accord sur les terres rares ukrainiennes ?
Le Financial Times révèle qu’une nouvelle mouture de l’accord sur les terres rares ukrainiennes a été envoyé dimanche à Kiev par Washington. C’était pour cet accord que Volodymyr Zelensky s’était rendu à Washington où il a eu un échange particulièrement tendu avec Donald Trump, avant de quitter la Maison Blanche sans qu’aucun accord n’ait été signé.
Cette nouvelle bouture consisterait à mettre en place un conseil de surveillance pour superviser un fond d’investissement conjoint à l’Ukraine et aux États-Unis afin de repartir les revenus pétroliers, gazier et miniers entre les deux pas. Washington nommerait 3 des 5 membres du conseil, ce qui lui procurerait d’emblée une majorité absolue face à Kiev, et donc un pouvoir de veto total sur le fond. Une manière de saper la souveraineté de l’Ukraine, selon des officiels ukrainiens, qui craignent de voir s’accroitre leur dépendance aux États-Unis avec cet accord dans l’état.
27/03/25 - 19:40 -
Pour Zelensky, les États-Unis doivent "réagi" aux nouvelles frappes russes
"Je pense que les États-Unis devraient réagir (...) On ne sait pas très bien qui surveille tout cela et comment", a assuré le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Paris. Selon lui, les nouvelles frappes russes constituent une "violation" d’un moratoire flou sur les attaques contre les cibles énergétiques.