Européennes 2024 : le gros flop de Macron, une catastrophe pour la majorité ?
Cinq cents invités, un discours fleuve de près de deux heures, un lieu symbolique... Emmanuel Macron et son équipe avaient pourtant mis le paquet, le 25 avril dernier, pour un discours de la Sorbonne bis sur l'avenir de l'Europe. Dix jours plus tard, le président de la République se livrait à une interview dans les pages de La Tribune Dimanche, avec cette promesse : "Je m'impliquerai dans les européennes". Dans le même temps, il envoyait manu militari son Premier ministre sur le front, le sommant d'accepter un débat face à Jordan Bardella. Les conséquences de ce soudain engagement du chef de l'Etat dans la campagne ? Aucune.
Dans les derniers sondages, pas de changement notable. La liste de Valérie Hayer se maintient en seconde position, toujours très loin derrière celle du Rassemblement national. D'après le baromètre d'Opinion Way pour "Les Echos" et Radio Classique dévoilé lundi 13 mai, le camp macroniste est donné à 17%, seulement trois points devant Raphaël Glucksmann (Place publique/Parti socialiste). De son côté, Jordan Bardella comptabilise 30% des intentions de vote.
Les intentions de vote stagnent
L'implication de l'exécutif dans la campagne des européennes, sensée combler le manque de popularité de Valérie Hayer auprès du grand public, est donc pour l'heure un échec. A en croire le même baromètre, les intentions de vote pour la liste macroniste ont dégringolé au cours du mois d'avril, et semblent se stabiliser depuis la semaine dernière. Seul point positif : elles se stabilisent aussi du côté de Raphaël Glucksmann. De quoi sécuriser la deuxième place des macronistes ?
Après Emmanuel Macron, Renaissance sortira la semaine prochaine sa carte Gabriel Attal, lors du débat face à Jordan Bardella. Ultime tentative d'inverser les tendances et de remonter la pente. L'élève réussira-t-il mieux que le maître ? Réponse après le 23 mai.