Européennes 2024 : Bardella, testostérone... Le virilisme décomplexé du patron des chasseurs
En campagne pour les européennes avec sa liste Alliance rurale, Willy Schraen ne mâche pas ses mots à l'égard de Jordan Bardella et du Parlement européen.
"Je me fous de Bardella. Je me fous de tout le monde." Le ton est donné pour Willy Schraen. Le patron de la Fédération nationale de la chasse est en campagne en Occitanie avec la liste Alliance rurale, qu'il défendra aux élections européennes le 9 juin aux côtés de Jean Lassalle. Dans une interview à La Dépêche, il livre sa vision du Parlement européen, qu'il entend bien rejoindre. Et se défend de faire une campagne masquée pour Emmanuel Macron en aspirant des voix au Rassemblement national en milieu rural.
"Prendre les voix de n'importe qui"
"Je suis prêt à prendre les voix de n'importe qui", lâche Willy Schraen, tout en reconnaissant avoir "voté à titre personnel pour Emmanuel Macron en 2022". En revanche, le patron des chasseurs ne cache pas son antipathie pour la liste du Rassemblement national : "Les ruraux n'ont pas compris ce que nous prépare le Rassemblement National", affirme-t-il, avant de préciser : "On ne peut pas dire qu'on est contre les chasses traditionnelles et qu'on défend le monde rural comme le fait Jordan Bardella."
"La technocratie européenne écologiste et animaliste"
La liste Alliance rurale axe également sa campagne sur la dénonciation des nombreuses normes imposées par l'UE, dénoncées par le mouvement de colère des agriculteurs en début d'année. "La surabondance des normes européennes (400 000) est plus qu'indigeste", déplore Willy Schraen. Selon ce dernier, "le monde agricole est gangrené par la technocratie européenne écologiste et animaliste, qui a bien besoin qu'on remonte son niveau de testostérone !"