Européennes 2024 : l'étrange excuse d'Hayer pour ne pas débattre avec Glucksmann
Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann se disputent la deuxième place dans les sondages des européennes. Mais la candidate macroniste refuse tout face à face avec son adversaire.
Depuis plusieurs semaines, Valérie Hayer voit la liste de Raphaël Glucksmann revenir sur la sienne dans les sondages des élections européennes : le dernier baromètre d'Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, publié le 18 mai, crédite le candidat du Parti socialiste et de Place publique de 13% d'intentions de vote, 2,5 points derrière la tête de liste macroniste (15,5%). Loin derrière Jordan Bardella (32%), les deux eurodéputés semblent voués à se disputer la deuxième place de ce scrutin. Pourtant, pour Valérie Hayer, pas question de jouer ce match : la candidate a refusé tous les débats en tête-à-tête avec Glucksmann.
Comme c'est la coutume en Macronie, un seul adversaire est reconnu : le Rassemblement national. Valérie Hayer a en effet débattu avec Jordan Bardella le 2 mai. Ce jeudi, c'est le Premier ministre Gabriel Attal en personne qui se confrontera au patron du Rassemblement national. L'entourage du président de la République a même fait courir la rumeur d'un débat Macron-Le Pen. Tous les efforts sont ainsi mobilisés pour faire oublier les autres concurrents de Valérie Hayer... jusqu'à celui qui menace directement sa deuxième place le 9 juin.
"Qu'il aille débattre avec Manon Aubry"
Valérie Hayer a d'ailleurs trouvé une excuse toute faite à servir à ceux qui lui demandent pourquoi elle refuse une confrontation directe avec la tête de liste du PS : "Raphaël Glucksmann, aujourd'hui, et toute la gauche, on le voit, est dans une course pour 2027", a-t-elle affirmé dimanche sur France 3. Selon elle, l'objectif des listes de gauches aux européennes "est de savoir qui sera le premier de ces élections pour savoir quel parti sera candidat à l'élection présidentielle".
"Moi, je ne veux pas participer à la primaire de la gauche", tranche Valérie Hayer, avant d'inviter Raphaël Glucksmann à aller "débattre avec Manon Aubry". Une manière pour elle d'évincer toutes les listes de gauche de ce scrutin, en leur prêtant des intentions tout autres qu'européennes. Convaincra-t-elle ainsi l'aile gauche de l'électorat macroniste de rester dans son camp ? Pari risqué.