Européennes 2024 : et le gagnant du débat Attal-Bardella est... Glucksmann
Raphaël Glucksmann n'a eu de cesse de dénoncer son exclusion du débat de France 2. Le candidat des socialistes a finalement obtenu un entretien en prime time mardi prochain.
Beaucoup de bruit pour rien ? Le débat organisé par France 2 entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, jeudi 23 mai, n'a pas passionné les Français, à en croire les faibles réactions sur les réseaux sociaux. L'événement, que les deux camps s'efforçaient de présenter comme le temps fort de la campagne des élections européennes, aura aussi suscité son lot de critiques, en particulier de la part des têtes de listes qui n'y étaient pas conviées. Mais finalement, l'une d'entre elle tire son épingle du jeu.
Raphaël Glucksmann a eu raison de tenir bon. Le candidat des socialistes, donné un demi-point derrière a liste macroniste de Valérie Hayer dans le dernier sondage Harris Interactive, n'a eu de cesse de dénoncer l'organisation du duel Attal-Bardella. "Un déni de démocratie", contre lequel le PS a fait appel au régulateur de l'audiovisuel Arcom. Glucksmann a même décliné l'invitation de France 2 à prendre la parole sur le plateau à la suite du débat, ce qu'ont accepté de faire quatre autres têtes de liste. Sa résistance aura payé : l'eurodéputé a fini par décrocher une coquette compensation.
30 minutes en prime time
Il sera en effet l'invité de France 2 mardi 28 mai, pour un entretien de 30 minutes avec la journaliste Caroline Roux, juste après le journal télévisé de 20h, a appris L'Opinion. Un prime time en solo qui offrira à Raphaël Glucksmann une tribune de choix pour se démarquer, à une dizaine de jours des élections européennes. "C'est la moindre des choses", réagit son entourage auprès du Figaro, tout en martelant que "ça n'enlève rien au scandale démocratique du débat" Attal-Bardella.
Jeudi matin, Raphaël Glucksmann dénonçait encore l'organisation d'une confrontation de "la droite face à l'extrême droite, comme si l'élection se résumait à ce duel." Le député européen, quant à lui, veut montrer "qu'il y a une autre voie. Qu'on n'est pas condamnés à ce sempiternel match, faux match, entre Emmanuel Macron, ses amis, et l'extrême droite."