Taux d'abstention aux européennes : les Français ont-ils fui les urnes ? Le résultat officiel à 20h
Le vote des élections européennes est désormais terminé et le taux d'abstention est désormais connu. Les Français se sont-ils mobilisés pour le scrutin ?
On connaît la part d'abstention aux élections européennes de 2024. 48,22% des électeurs français n'ont pas voté pour le scrutin de ce dimanche 9 juin selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Une abstention due soit par manque de soutien pour un des candidats, soit par conviction ou encore par désintérêt pour le scrutin qui permet d'élire les représentants de la France au Parlement européen.
Le taux d'abstention aux élections européennes recule par rapport au dernier scrutin de 2019 (49,88% d'abstention contre 50,12% de participation). La tendance poursuit le chemin amorcé il y cinq ans quand la part d'abstention était redevenue moins importante que celle de la participation après des décennies marquées par une abstention supérieure à 50%. C'est un signe encourageant, même si plus de 48% des électeurs restent encore désintéressés du scrutin.
Les élections européennes n'ont jamais été un scrutin très fédérateur en France et les résultats de sondages publiés jusqu'au 7 juin annonçaient une faible participation. Mais les candidats espéraient contredire les prédictions et c'est chose faite. Le caractère européen du scrutin permet en partie d'expliquer le manque d'intérêt d'une partie des Français pour les élections européennes : les électeurs connaissent peu les institutions européennes ou leur accordent peu de crédit. En parallèle, les Français s'inquiètent sur des sujets très nationaux comme le pouvoir d'achat, l'éducation ou la santé, même si d'autres préoccupations font écho à des sujets européens à l'instar de l'immigration.
Autre explication à l'abstention : la lassitude des Français face aux forces politiques en place. Les élections européennes ont une nouvelle fois permis d'alimenter le duel entre la majorité présidentielle et le Rassemblement national, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, comme depuis sept ans.