Européennes 2024 : ce petit détail de l'affiche de Bardella est pourtant le plus important
Le parti de Jordan Bardella a dévoilé son affiche de campagne officielle pour les élections européennes. Elle a vraiment de quoi surprendre.
"Le 9 juin, avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, la France revient ! Découvrez notre affiche officielle pour l'élection européenne", s'est réjoui le Rassemblement national sur son compte X. C'est avec fierté que le parti, donné favori pour le scrutin, a dévoilé son visuel mardi : un Jordan Bardella souriant au premier plan, et une Marine Le Pen à peine en retrait à sa droite, le tout sur fond bleu. Un slogan, le nom de la tête de liste, le nom du parti... mais pas une seule mention faite à l'Europe.
???? Le 9 juin, avec @J_Bardella et @MLP_officiel, la France revient !
— Rassemblement National (@RNational_off) May 21, 2024
Découvrez notre affiche officielle pour l’élection européenne du 9 juin 2024 ⤵️ : #VivementLe9Juin pic.twitter.com/ZcxO6QyEOJ
Un "référendum" pour ou contre Macron
Il faut plisser les yeux pour lire, tout en bas à droite, les mots "élections européennes 2024". Hormis cette petite ligne en minuscule, comme s'il s'agissait d'un point de détail de l'histoire de ce scrutin, le visuel retenu par le Rassemblement national fait le choix de n'orienter d'aucune façon sa campagne sur les enjeux européens. Rien d'étonnant, puisque la stratégie de Jordan Bardella, jusqu'ici, a consisté à présenter le scrutin du 9 juin comme un "référendum" pour ou contre Emmanuel Macron. L'affiche dévoilée par le parti mardi confirme ses intentions de nationaliser les élections.
"Un Frexit en pièces détachées" ?
"La France revient !" C'est le nom qui a été attribué à la liste du Rassemblement national pour ces européennes. Déjà, le ton était donné. Jordan Bardella ne s'en cache pas : dans ce scrutin, il défend la souveraineté de la France au sein de l'Union européenne, allant jusqu'à réclamer dans son programme la primauté des lois nationales sur les normes communautaires. Ce qui fait d'ailleurs de lui la cible privilégiée des attaques de nombre de ses adversaires, en tête desquels Valérie Hayer : encore mardi matin, la macroniste l'accusait sur RMC de proposer "un Frexit en pièces détachées".