Ce que Rachida Dati a obtenu de LR en échange de son retrait aux législatives à Paris
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a accepté de se retirer dans le cadre de la législative partielle à Paris, face à Michel Barnier, ancien Premier ministre. Elle avait envisagé de se présenter comme candidate dissidente. En échange de ce retrait, Rachida Dati va être officiellement investie par son parti, jeudi 28 août, à l'issue d'une commission nationale d'investiture, a indiqué BFM TV, pour les municipales à Paris. Elle pourra aussi composer librement la liste de ses colistiers LR. Jusqu'à présent, Les Républicains avaient refusé cette option à Rachida Dati, par crainte de fragiliser la fédération LR de Paris, qui est pourvoyeuse d'élus au Sénat.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, président des Républicains, a préféré céder aux demandes de Rachida Dati pour éviter une candidature dissidente. La voie est donc libre pour Michel Barnier, qui pourrait devenir député de Paris à la fin du mois de septembre. De son côté, la ministre de la Culture est assurée que la droite parisienne la soutiendra dans sa quête de la mairie de Paris. Elle s'assure un soutien avant d'entrer en campagne.
Une notoriété utile pour la mairie de Paris ?
La commission nationale d'investiture devrait donc officiellement apporter son soutien à la maire du VII arrondissement pour les municipales qui se tiendront les 15 et 22 mars. "Cet accord met fin à ce conflit larvé qui perdurait avec un certain nombre de maires d'arrondissement et de sénateurs", a indiqué la sénatrice de Paris, Catherine Dumas, interrogée par Public Sénat. "Nous souhaitons naturellement que les élus LR et la droite et le centre gardent la majorité sur les listes de Rachida Dati", a ajouté Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine et vice-président de la CNI.
Avec la loi PLM, promulguée le 11 août, les électeurs de Paris, Lyon et Marseille voteront, lors de deux scrutins distincts, pour une liste de conseillers de leur arrondissement et pour une liste de conseillers municipaux avec un candidat en tête. Avec ce mode de scrutin, la notoriété d'un candidat peut être un atout supplémentaire. "Sur ce point, Rachida Dati a un niveau nettement supérieur à tous ses adversaires, y compris à gauche ", a estimé Max Brisson, sénateur LR. À droite, le sénateur LR Francis Szpiner est un autre candidat déclaré.