Jean Messiha : qui est le fondateur de "Vivre Français", candidat Reconquête aux européennes ?

Jean Messiha : qui est le fondateur de "Vivre Français", candidat Reconquête aux européennes ? 8ème sur la liste de Marion Maréchal pour les Européennes 2024, Jean Messiah fait son retour auprès de Reconquête pour que "vive la France".

Né Hossam Botros Messiha en 1970 au Caire, Jean Messiha est le fils d'un diplomate égyptien et d'une mère chimiste. Il grandit au Caire puis en Colombie avant d'arriver en France à l'âge de huit ans. A 20 ans, il est naturalisé français et prend le prénom de Jean. Il obtient à Paris-Nanterre un diplôme d'études approfondies en économie et pousse jusqu'au doctorat dans cette même discipline à l'université de Metz. En 2003, il intègre l'ENA après deux échecs au concours d'entrée. A l'issue de sa scolarité, il se tourne vers le corps des administrateurs civils, affecté au ministère de la Défense.

Huitième sur la liste de Marion Maréchal

En 2016, il adhère au Front national et est candidat aux élections législatives de 2017 dans la 4ème circonscription de l'Aisne mais échoue face au candidat LREM. En 2020, il fonde l'Institut Apollon, cercle de réflexion autour des idées d'extrême droite, rebaptisé "Vivre Français" ensuite. Il quitte finalement le RN fin 2020. Il soutient alors Eric Zemmour pour l'élection présidentielle 2022 et devient même son porte-parole de campagne avant de délaisser le parti après les résultats du premier tour et de se replier sur son cercle de réflexion.

Il fait finalement son retour en 2024 en se plaçant en huitième position sur la liste Reconquête, menée par Marion Maréchal, en vue des élections européennes du 9 juin. "Je suis de retour pour contribuer à défendre notre idée de la France. Si vous faites de moi un député européen, j'irais dire aux Eurocrates ce que des millions de Français pensent. Jamais je ne vous abandonnerai ! Parce que je vous aime ! Alors le 9 juin, aidez-moi et mettez un bulletin pour la liste R! conduite par Marion Maréchal ! Soutenez mon combat pour que vive la France", a-t-il déclaré sur X. Il a également commenté son retour auprès de Valeurs actuelles : "la politique ne vous quitte jamais et surtout quand on y entre comme moi par convictions et non par opportunisme".

Pour obtenir des sièges au Parlement européen, le parti Reconquête doit obtenir au moins 5% des suffrages. Les derniers sondages placent le parti autour de 6,5%, Jean Messiah ne serait dans ce cas pas élu puisqu'il n'est qu'en huitième position. Le polémiste en a bien conscience : "vous me direz qu'en 8ème position, à l'heure où l'on se parle, je ne suis pas en position éligible et donc il n'y pas de quoi fanfaronner. Raison de plus pour me croire quand je vous dis que mon combat est bien celui des convictions". 

Un polémiste très médiatisé

Jean Messiha est aussi connu pour être un habitué des plateaux télé notamment avec ses présences régulières dans Touche pas à mon poste et sur CNews, dans lesquelles il s'est fait remarquer pour ses positions anti-islam. Tellement présent qu'en 2023, l'Arcom a décidé que son temps de parole à la télévision et à la radio devait être décompté en tant que personnalité politique dans la catégorie "divers droite".

Il a aussi été au cœur de nombreuses polémiques. Tout d'abord en 2017, concernant ses revenus. Alors qu'il touche 12 700 euros net par mois en tant que conseiller spécial de Marine Le Pen, il continue, alors qu'il ne devrait pas, à percevoir 6000 par mois du ministère de la Défense. L'homme politique a aussi été accusé de plagiat sur des notes et argumentaires facturés au parti. Un journaliste a même porté plainte contre Jean Messiha qui aurait plagié une quarantaine de lignes d'une de ses tribunes. En 2021, il a également été condamné à 1500 euros d'amende et à 2000 euros de réparation de préjudice moral par le tribunal judiciaire de Versailles pour injure publique à l'encontre du préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, qu'il a qualifié "d'ami des islamistes". Enfin, en juin 2023, il n'était pas passé inaperçu en annonçant la création d'une cagnotte pour soutenir le policier qui avait tué le jeune Nahel. Elle avait finalement été clôtureé face à la polémique grandissante qu'elle suscitait.

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